Imaginez un long corridor circulaire faisant le tour d’un atrium en contre-bas et assez large pour qu’on puisse y marcher à quatre de front sans se gêner. À espaces réguliers, des fenêtres aux arches en plien ceintre donnent sur le jardin intérieur perpétuellement vert au centre duquel se dresse une fontaine au doux murmure; la lumière qu’elles laissent entrer éclaire l’œuvre d’art suspendue en face de chacune d’entre elles. On y accède par un grand escalier, et ce lieu ne semble pas avoir d’autre utilité que de présenter à la vue de ses visiteurs le travail de talentueuses brodeuses, de peintres accomplis, de graveurs chevronnés, de maîtres céramistes de premier ordre, et d’artistes en tout genre… Accrochées aux murs, entre chaque fenêtre, une torchère s’allume d’elle-même dès que la lumière décroît au crépuscule jusqu’à ce que l’aube luise assez pour les éteindre. Les antiques poutres du plafond, brunies par le temps, supporte le toit d’ardoise protégeant ce lieu des intempéries. Les dalles du sol qui Magusrésonnent sous vos pas forment un jeu de labirynthe complexe encadré par deux frises aux feuilles d’acanthe circonvoluées.

C’est ainsi, marchant tout en dissertant doctement à propos du Grand Art avec un de vos sodales, que votre regard s’attarde sur chacune des œuvres d’art, sur lesquelles figurent tantôt un illustre personnage, tantôt une scène de l’histoire, tantôt une créature fabuleuse, tantôt encore lieu étrange mais pourtant bien réel… Chacune de ses images à une histoire et raconte plus que dix trouvères ne pourraient en retenir. Si seulement elles pouvaient s’animer et narrer ce qu’elles figurent, on aurait certes là la plus fabuleuse de toutes les encyclopédies. Mais après tout, c’est la première fois que vous foulez le sol de ces lieux, et peut-être le peuvent-elles vraiment, qui sait?


Idée de scénario

L’église du village de Caumont, en Provence à environ quatre lieues d’Avignon, contient un bas-relierf en bois représantant la vie de saint Symphorien, le patron des enfants et des étudiants. Depuis quelques jours, des hommes rodent la nuit autour de l’église et/ou du cimetière accotant. Ils préparent minutieusement leur coup: dérober ce fameux bas-relief. Les personnages des joueurs les remarqueront-ils à temps et interfèreront-ils?

Même si ce n’est pas le cas, l’un d’eux se fera quand même prendre et avouera publiquement devant le bourreau qui sont leurs commanditaires. Ils s’agit d’une autre alliance que celle des joueurs. Ce bas-relief doit servir à compléter la Pinacothèque. Comment réagiront-ils à tous ces faits. Protègeront-ils l’Ordre? Sont-ils des délateurs à l’intérieur même de l’Ordre ou hors de son sein? Feront-ils chanter les propriétaires de la Pinacothèque? Essaieront-ils de réparer le préjudice au nom de la non-ingérance dans les affaires des mortels?…



   Cette section est en fait une galerie de portaits, de lieux, d’objet et de faits, tels que pourraient les décrirent les tapisseries décrites dans l’introduction ci-dessus…

Liste des tapisseries disponibles

   Magus hermetis Cæruleus, filius Elficæ et sodalis Merinita: Il n’a qu’un seul but: découvrir ce qui lit les êtres féeriques à leur élément pour en faire profiter tout l’ordre, mais la fin justifie-t’elle les moyens?

   Le Grimoire de l’incunable sapience: ce livre fabuleux et hautemrnt illicite au sein de l’Ordre d’Hermes contient une infinité de pages vierges sur lesquelles peuvent s’incrire les sorts qui ont été rédigés au sein de l’Ordre d’Hermes que souhaite y voir le lecteur.

   Les hommes gris: ceux qui ont lu la saga de la roue du temps de Robert Jordan comprendront tout de suite de quoi il en retourne. Pour les autres, il s'agit d'individus qui ont vendu leur âmes au Diable; du coup, ils ne sont plus en quelque sorte tout à fait complets.

   Magus hermetis Ichtyornithès, filius Zandramas, filius Ivanov et sodalis Bjornær: mi-poisson et mi-oiseau, ce mage de Bjornær aurait très bien pu devenir un sodalis de Mercere.

   Magi hermetis Parvus & Ingens, filii Scientificus et sodales Bonisagus: ils sont deux et inspéarables, l’un aussi grand que ce que l’autre est petit, mais leur magie ne fait qu’une. Même leurs esprits sont inextricalement liés. Qu’en est-il de leurs âmes?

   Raimond-Bérenger IV, comte de Provence: Descendant direct de Douce Gévaudan, il régna sur la Provence durant toute la première moitié du 13° siècle. Il a aussi été le dernier comte catalan de la Provence; est-ce la fin d’une malédiction et d’une longue guerre civile?

Ars Magica