Cagoterie: n.f. dérivé du vieux bourguignon "escargoterie",
ce nom désigne, de même que la manaderie désigne en camargue
un élevage de chevaux et de taureaux à létat semi-sauvage,
un élevage descargots en liberté. Cest un genre
délevage fort ancien, comme en témoigne cet extrait de
la Guerre des Gaules, de Caius Julius Caesar: "Traversant la Bourgogne à
la tête de nos fidéles légions, le principal adversaire
auquel nous fûmes confrontés ne fut pas le fruit des cépages
du cru, mais les charges des cagoteries poussées par la cavalerie gauloise,
et ce nest que grâce à la tortue romaine que lescargot
gaulois fut vaincu, non sans de lourdes pertes." (Philippe Calvet)
Cagoterie: n.f. Vx Anagramme de catégorie (tout le monde
sen fout, mais il ne sera au moins pas dit que je lavais pas vu ).
Désignation fort subtile inventée par certains gauchistes suisses,
en des périodes de censure trouble, désignant les manuels scolaires
traitant de la Seconde Guerre Mondiale et desquels ont été retranchées
ou déchirées certaines pages sur lhistoire des fonds en
déshérance. Cest un mathématicien-vacher valaisan
qui découvrit le clef de ce néologisme: il suffisait de prendre,
phonétiquement, chaque lettre du mot pour elle-même. On obtenait
ainsi la phrase "Cet âge est ôté, et lère
y est" [C(liaison avec le A)-A-G-O-T-E-lR-I-E]. En dautres termes,
bien que le livre traitât de la Deuxième Guerre Mondiale (lère
y est), on ne parle pas du sort réservé aux fonds juifs par
la Suisse. Quelquun aurait-il un cachet daspirine?(Grégoire Rey)
Cagoterie: n.f. Branche de la chrétienté, née peu de
temps après le Christ et qui, comme lui, est éternelle. La cagoterie
se définit comme le passage obligé de la foi par le tamis des
préjugés et des poncifs. Toute référence biblique
doit être interprétée le plus littéralement possible,
même si le bon sens pourrait faire croire à une interprétation
plus rationnelle. En fait, la cagoterie sest érigée, sous
le souverain poncif Jean-Mère-de-Les-Otres, en défenseresse
des idéaux chrétiens envers et contre tout bon sens. La cagoterie
sest ainsi spécialisée dans la dialectique et la bonne
foi, que les mécréants considèrent comme la mauvaise
foi et le discours creux. Le préjugement dernier est la menace brandie
par la cagoterie pour tous ceux qui oseraient affirmer que le monde est antérieur
à lan -4732, et que lunivers est antérieur à
lan -4732 et 4 jours. A notre époque, la cagoterie sest
fixée comme cible principale: les socialistes, les communistes, les
libéraux, les libres-penseurs, les démocrates, les républicains,
les juifs, les musulmans, les chrétiens dune autre obédience
que la cagoterie, les mormons (pour la concurrence déloyale), les pédophiles
(idem) et les responsables de leurs actes. Tous les autres ont une chance
dêtre acceptés par la cagoterie, pour autant quils
aient de largent (et quils soient disposés à loffrir
aux représentants de léglise), quils soient déficients
mentaux (ce qui est considéré comme un critère de choix)
ou quils soient affectés dune tare sectaire qui leur fait
lire "Terre, Champ de bataille". (Patrick Lafontaine)
Cagoterie: n.f. évoque une réunion de filles pas forcément
très jolies Ce mot est en fait directement tiré du patois
bruxellois fréquemment utilisé dans le quartier des Marolles
par les groupes de jeunes mecs se rassemblant le soir au coin des rues. Lorigine
de lexpression est cependant difficile à définir. Marcel
Marien, le célèbre auteur surréaliste, lie ce mot au
terme "cageot", cette caisse de bois simple utilisée pour transporter
les légumes, devenue à la suite dune révolte féministe
des années 70 lemblême de la femme qui a dautres
choses à défendre que sa féminité Par extension,
les hommes un peu réactionnaires ont fini par utiliser ce mot pour
qualifier les femmes peu attrayantes Et pour les jeunes adolescents
bruxellois, forcément frustrés, forcément hargneux, une
cageoterie, et bientôt une cagoterie, est devenue par extension un rassemblement
de filles peu avenantes (Ivan Oestreicher)
Cagoterie: n.f. vient du marseillais: "Mais, cest une cagoterie",
qui désigne un cadeau dont la valeur est des plus ridicules. Léminent
verbologue, le Professeur Spountz, indique même que cest probablement
une contraction verbale entre trois mots,soit cadeau pour "ca", gaulerie,
du français-trottoir pour désigner un objet qui ne sert à
rien, si ce nest à capturer la poussière sur une étagère
et, enfin, "terie" pour définir la loterie, autrement le manque de
chance davoir reçu en cadeau, par exemple, une statuette en plâtre
de couleurs vives et multiples, dont la forme est très proche de lindéfinissable,
proche de labject, mais dont on remercie la personne de lavoir
offerte, arguant que la petite pensée remplie dattention est
plus importante que le cadeau lui-même. (Eric Malherbe)
Cagoterie: n.f. (argot régional; de cagot, "vantard") Mensonge évident
destiné à mettre en valeur son auteur. "Arrête tes cagoteries
Marcelin, tu va faire rougir la bonne mère!" Marcel Pagnol dans "Ma
cabane au Canada"). (Temdes)
Et la vraie définition:
Cagoterie: n.f. Vx. Dévotion suspecte du cagot.
V. Bigoterie.
Cagot, ote: n. Faux dévot; bigot; hypocrite.
Cellophane
Cellophane: n.m. (du grec "phanos", qui brille, et de litalien "cello",
le violoncelle.) Nom usuel du petit chiffon qui traîne dans la housse
du violoncelle et qui sert à faire briller linstrument avant
un concert. Dans le jargon des musiciens, "Fais chauffer le cellophane!" signifie
lapproche imminente du début du concert, "mouiller son cellophane"
signifie "avoir le trac" .
Au XVIIème siècle, les musiciens de cour qui faisaient partie
de la domesticité, corvéables à merci, navaient
souvent pas le temps de déjeuner. Ils avaient pris lhabitude
demporter un peu de nourriture quils emballaient dans le cellophane.
Cet usage a perduré puisque de nos jours, nous donnons le nom de cellophane
au plastique qui protège nos sandwiches. (Juliette Noureddine)
Cellophane: n.m. Mot dont lhistoire est assez amusante: lors de la
tournée du groupe 2b3 à Paris, alors quils recevaient
dans leur loge des groupies, lun deux sest écrié:
"A qui sont ces culottes qui recouvre mon sandwich?", et Filip lui a répondu:
"Eh bien, cest celles aux fans." (Antoine Santo)
Cellophane: n.f. (ph: chiel lou faone) Se dit dune embrassade chaleureuse
et parfois même humide, ce qui nest pas paradoxal. Extrapolation
dune expression locale brésilienne du XVIIIème siècle,
entrée depuis dans le langage courant. Expression régulièrement
utilisée par un batucadiste-star brésilien, Rickyzinho Dos Martinao,
qui avait beaucoup de succès auprès des ses admiratrices. Chaque
fois quil en croisait une, il sécriait "Chiel lou faone!"
(Ciel une fan!), et ne pouvant résister à la tentation de cette
jolie fille qui se présentait à lui, il lemballait. Exemple:
"Un café, une clope, une bonne cellophane et on y va" (Ronaldinho).
(Franck Samama)
(4e ex aequo) Cellophane: n.m. du macédonien antique cello,
receuillir, et phane, pénis. Action demballer le pénis
dune matière imperméable pour recueillir le précieux
"liquide de vie", que les Macédoniennes utilisaient en décoction
pour faire briller leur cheveux. En langage courant, désigne désormais
une matière imperméable qui sert à tout emballer, des
denrées périssables à la précieuse substance,
même si elle nest plus utilisée que très rarement
sur les cheveux. Par exemple, on peut entendre parfois lors dune discussion
à la cantine de la sécu, Josiane dire à Marie-Chantal:
"Jme suis régalée hier avec Robert, on sest fait
un pied de veau sous cellophane". (Nathalie Vallauri)
(4e ex aequo) Cellophane: (des racines grecques kallos,
beauté, et phainen, brillance) 1.Zool.
n.f. Attirance que produit le feu et les lumières vives sur les insectes
nocturnes. ("La cellophane serait provoquée par la confusion que font
les insectes entre la source de lumière vers laquelle ils se dirigent
et celle produite par la lune qui leur sert de repaire." annonçait
le Pr Bagon John lors dune allocution à linstitut Mandy-Rathan).
2.Phil. & Méd. n.f. Fascination que
produit le feu et certains jeux de lumières sur la pensé humaine,
et particulièrement chez les enfants et les personnes mentalement déficientes.
("La cellophane est une méthode encore souvent utilisée de nos
jours pour convertir les agents ennemis." déclarait un ex-agent du
KGB lors dune interview à visage couvert dans lémission
Bas les Masques; ou du Dr Jimmy Lefeu: "La cellophane est la cause
du développement de la pyromanie dans plus de 92% de cas."). 3.Fig. adj. Qui a une beauté surréaliste qui attire loeil
et fascine sans quon ne sen rende compte. ("Le spectacle cellophane
que nous offraient ces corps nus enlacés mettait à feu et à
sang nos premiers émois." extrait de lautobiographie de Gérard
Menvussat). (Thierry Charrot)
Cellophane: n.m. (du bantou Sélofoan, dont lorthographe
a été galvaudée lors des colonisations successives du
Cameroun). Ancienne divinité autrefois adulée par certaines
peuplades de la région du Waza, au nord du Cameroun. Le culte de Sélofoan
était pratiqué en déposant quotidiennement des offrandes
sous sa statue. Aujourdhui, le culte a été dévoyé,
il fait lobjet dun commerce et les totems sont en plastique. Mais
on parle encore parfois de "fromage sous cellophane". (Daniel Metge)
Cellophane: n.m. Instrument de musique de la famille des cellos, le cellophane
présente la particularité de ne pouvoir jouer que des mélodies
en Fa neuvième (Cello Fa neuvième). Cet instrument ayant été
particulièrement en vogue lors de la seconde moitié du XVIIIème
siécle, il existe aujourdhui un grand nombre de pièces
pour cellophanes et orchestre en Fa neuvième majeur, composées
par les grands noms de cette époque. Il est à noter lexistence
dessais par le compositeur Roger de Lille dune adaptation de la
Marseillaise sur cet instrument, heureusement rapidement abandonnée.
(Philippe Calvet)
Cellophane: n.f dérivé dune expression du XIIème
siècle. Stéphane le Bon, surnommé "Phane" (on lappelait
également laristo), organisait un bal dans son château
cathare dans le but dy rencontrer lélue de son coeur. A
minuit, une jolie jeune fille, Jeanne la drôlesse, séclipsait
en quelques secondes. Le lendemain, Phane la retrouvait grâce à
un de ses sabots quelle avait oublié en senfuyant. En enlevant
un peu de paille, le sabot lui allait parfaitement bien. Il lépousa
une semaine plus tard. Le peuple la surnomma "celle au Phane" - expression
devenue, par déformation, "cellophane". (Erick Fougère)
Cellophane: n.f dorigine anglaise, dérivé de "cellular
phone". Terme désignant, à la fin du XXème siècle,
les premiers téléphones mobiles, avant linvention en 2012
du téléphone incrusté dans le nombril à la naissance.
Cest au cours dun voyage dans lEurostar Londres-Paris quun
bourgeois de Calais, parlant mal langlais, ramena ce mot déformé
dans son entreprise de dentelle (elle-même fermée en 2004 après
la Révolution du slip virtuel). Peu usité de nos jours, on lui
préférera "outildestrouducs", plus commun dans la francophonie
à partir de 2020. (Nicolas Boutet)
Cellophane: n.m. Rituel utilise par les alchimistes pour protéger
leurs grimoires contre les intrus ou, comme le voulait lincantation
consacrée, "le sceller au prophane". Encore utilisé aujourdhui
dans lexpression "recouvert dune fine couche de cellophane" qui
signifie quun quelconque mystère plane. (Philippe Charles)
Et la vraie définition:
Cellophane: n.f. Hydrate de cellulose façonné en
pellicule transparente.
Coruscant
Coruscant: n.m. Du provençal "quou risquou" qui va au-devant
du danger. Le vieux dicton provençal "Agneli quou risquou a lou
ravinou, tanto se rompra le cou" signifiant quun jeune ovin séloignant
de sa mère peut parfois tomber malade, a engendré lexpression
"oun quou risquou", désignant une personne téméraire
et inconsciente du danger. Frédéric Mistral dans sa fameuse
"Balladou di quou risquou" (promenade du coruscant) célèbre
laudace du coruscant médiéval, Robin des pinèdes.
"Toujours il defendiou, veuva i orpheliou
plou gran di quou risquou, es Robin Pinedou."
(Toujours défendant les veules et les chercheurs dor, grand plouc
et coruscant, tel était Robin des pinèdes). (Thierry Lagarde)
Coruscant: adv. signifiant "quant à", employé naguère
pour parler des actions des soldats dans nos tavernes campagnardes. Lhistoire
raconte que, vers 1916, un paysan nommé Jean Bégay avec un léger
défaut de prononciation (appelé aujourdhui par les spécialistes
orthophonistes le "bégayement"), un soir de grande beuverie, déclama
de longues actions guerrières des ennemis russes. Son discours donna
à peu près ceci: "Quant quaux russes, quant quo
russes, russes, ils ils savaient pris la la la ..la coco co colline."
Les spectateurs comprirent aisément les 3 premières syllabes
comme étant le mot "cantcorus". Et là me direz vous, on ne voit
pas le rapport avec le mot dont on cherche la définition. Et moi de
vous détromper car, en fait, le mot cantcorus a été employé
par nos rappeurs des banlieues dans plusieurs chansons (qui sont passées
inaperçues dailleurs!) qui lont traduit en verlan, ce qui
donne: "coruscant". Ce qui signifie que ce mot est dailleurs très
récent. Navez-vous jamais entendu, dans la plus proche banlieue,
quelques jeunes égarés répéter ces mots: "Coruscant
ta remè, elle est à ouailpe devant prisu". (Benoît
Lafaye)
Coruscant: substantif de corusquer, qui désignait au moyen-âge,
dans les arrières boutiques des charcutiers-barbiers, laction
qui consistait à positionner rituellement lindex de la main gauche
dans lorifice nasal afin de libérer dune éventuelle
obstruction les voies aériennes. Tombé en désuétude
aujourdhui, ce verbe, synonyme de curage intensif, revient à
la mode depuis les retransmissions en direct des réunions de lAssemblée
Nationale. (Larré)
Coruscant: n.m. (de chorus en latin, de khoros en grec,
dans son sens ecclésiastique, désignant la partie centrale du
lieu de culte; et du latin cantus, chant) Nom donné à
certains chants dinspiration religieuse et biblique que lEglise
avait autorisés par bulle papale en 1645 afin de rendre plus attractive
les cérémonies religieuses Ce type de chant sest
surtout répandu dans les pays en voie de christianisation, où
le besoin de faire venir les fidèles sur le lieu de culte pour assister
à la messe se faisait particulièrement sentir. On peut dire
de par ce fait que les coruscants sont dune certaine manière
lancêtre des oratorios italiens. (Thierry Charrot)
Coruscant: (Nom propre) Planète située dans un galaxie lointaine
, très lointaine, constituée dun milliard de mondes. Coruscant
a été la capitale de divers gouvernements galactiques. Elle
a connu dans un passé récent un régime bon et juste,
défendu par les chevaliers Jedi. Puis un sénateur nommé
Palpatine se déclara Empereur et sinstalla sur Coruscant, doù
il escomptait diriger la galaxie. Ces faits ont été très
bien décrits dans trois documentaires historiques de Georges Lucas,
la première partie étant connue sous le nom de "La Menace
Fantôme". La rébellion contre lempire, prélude
à la reprise de Coruscant par la nouvelle république et le combat
quils se livrèrent , a également fait lobjet de
trois documentaires dont le premier sintitule "Un nouvel Espoir".
(Gérard Contério)
Coruscant,e: adj. et n.m. Adepte du culte de Corus, dieu lunaire de lancienne
Egypte. Frère jumeau dHorus, Corus en est le complémentaire.
Il est généralement symbolise par un vrécon (oiseau de
la famille des rapaces) ou par un soleil doté de 5 pattes. (Laurence
Fleury)
Coruscant: n.f. (de lAndin "Corus Ca", littéralement "noix
des montagnes") Cette petite noix de couleur orangée pousse en grappe
sur de maigres buissons disséminés dans les hauteurs de la Cordillière
des Andes. Certaines tribus vivant sur les contreforts de cette chaîne
de montagnes ont pour coutume denvoyer les jeunes adultes à la
recherche de ces noix très prisées. "Aller à Coruscant"
est, là-bas, synonyme dune grande aventure, pleine de dangers.
(David Girardey)