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Dariole

  1. (1er ex aequo) Dariole: n.f. Terme pataphysique. Une dariole, exprimée seule dans une locution verbale transitive (exemple: jouer la dariole), y prend le sens approprié pour que le locuteur y exprime à la fois un dégoût pour la race humaine et une profonde compassion pour le pauvre ignare qui parle au pataphysicien. Par contre, toute locution pronominale incluant la dariole (exemple: se jouer une dariole) exprime une connotation méprisante pour l’autorité morale auto-proclamée, avec un degré de mépris proportionnel au nombre des disciples et/ou adeptes de cette autorité morale. Ainsi, le degré de mépris sera plutôt faible (dans les contrées occidentales) lorsque la dariole est exprimée dans une phrase pronominale où les institutions gouvernamentales figurent également, puisque le taux de reconnaissance de l’autorité morale y afférent est quasi inexistant. Par contre, le degré de mépris d’une phrase où une autorité morale importante (Coca-Cola®, Michael Jackson ou Internet) est citée peut, à juste titre, conduire à la conclusion que le mépris réel ou exprimé du pataphysicien est à la mesure de l’inconscience de celui qui a lu cette définition jusqu’au bout… (Patrick Lafontaine)
  2. (1er ex aequo) Dariole: n.f. du latin "dare" (donner) et du grec "iole" (déclinaison d’eole; bruit du vent). Mot du midi de la France, qui décrit une claque monumentale et bruyante. "Ma mère me voyant plonger mes yeux dans le décolleté de la bonne, me donna une monstrueuse dariole, qui résonne encore aujourd’hui dans mes oreilles." (Marcel Pagnol, "La Gloire de mon Père").
    "Si vous voyez quelqu’un hors-jeu vous lui mettez une dariole de tous les diables!" (expression courante dans le milieu du rugby). (Garcí Iñigo)
  3. (3e ex aequo) Dariole: n.f. Zool. petit dard, trop mou pour pouvoir piquer. Par extension et par dérision, une dariole est un objet qui n’est pas à la hauteur de ce qu’il devrait permettre de faire. "Alors mon gros loup, avec cette dariole, on n’est pas arrivé!" (Lucette la Jalmince à Momo la Banlieue). (Dominique Prevot)
  4. (3e ex aequo) Dariole: n.m. 1. Nom donné par les Grecs de l’antiquité au char de bataille de Darius le Perse, sur lequel ils faisaient nombre de paris stupides et risqués, tels que "celui qui lance le plus loin", "coucou Darius" ou encore "concours de glaive". Par extension, tout véhicule clinquant et doté d’excroissances pointues. 2. Péj. désigne une automobile dont les flancs sont constellés de coups de lance et de traces de glaive. "Dans Crash, il y a des voitures qui ont des traces de glaive" (un critique de cinéma). (Antoine Boegli)
  5. (5e ex aequo) Dariole: n.m. d’origine franco-anglaise. Condensé de "Darling" et de "Guignol", ce nom qualifie un gentleman ridicule. "Enlevez vos doigts de votre nez, dariole Philip" (La Reine Elisabeth à son époux, le Sun du 18 octobre 1997). (Dominique Prevot)
  6. (5e ex aequo) Dariole: n.f. saisissante danse folklorique venue tout droit des Maures (Var), et qui tire son origine des fêtes champêtres endiablées durant lesquelles les "danseurs" retiraient les marrons du feu a pleine main et… sautaient en se tortillant dans tous les sens tant la douleur était grande. Les moeurs s’étant adoucis en cette fin de vingtième siècle, la prise du marron n’est plus maintenant qu’un simulacre. Certains historiens avancent que cette danse est également à l’origine du jonglage. (Leroy)
  7. (7e ex aequo) Dariole: n.f. contraction de l’anglais "darrycowl", humour facile. "Elle excellait dans la dariole, mais ça volait au ras des pâquerettes" (Julien Sorel parlant de la Chartreuse de Parme - cité par la Comtesse de Ségur dans "Les malheurs de Sophie"). Par extension, se dit d’une personne qui pratique l’humour facile. Ex. "Mr Bean ne se prend pas pour dariole" (Gotlib dans "37,2 minutes pour vivre le matin"). (Joana Bize)
  8. (7e ex aequo) Dariole: n.f. (de "dingue" et "variole") Méd. La dariole est une maladie similaire à la variole, mais qui s’attaque au cerveau, d’où son nom. A ne pas confondre avec la dalaria, qui ne frappe que le dalaï-lama. (François Suter)
  9. (9e ex aequo) Dariole: n.f. d’origine sud-européen. Petite gifle donnée par une mère attentive et protectrice à sa fille, afin de la rapeller à l’ordre. "La mère envoya incontinent une dariole à son aînée qui avait laissé le plus haut bouton de son chemisier ouvert" (Italo Calvino). (Dominique Prevot)
  10. (9e ex aequo) Dariole: Interj. "Da-ri-ole!" exclamation vietnamienne exprimant la joie de l’humble risottier devant l’abondance de la première récolte de soja après la mousson et avant la nouvelle lune. (Joana Bize)
  11. (9e ex aequo) Dariole: n.m. Forme d’urticaire dont souffrent les prétendus "vrais auteurs" autoproclamés depuis qu’ils ont appris le Prix Nobel de Littérature de Dario Fo. Les symptômes précurseurs de la dariole sont un gonflement occiputal. (Stéphane Gallay)

Et la vraie définition:

Dariole: n.f. Flan léger au beurre et aux oeufs.

Désoperculer

  1. Désoperculer: v. tr. Action inverse d’operculer.
    Operculer: [bq] v. tr. Embaucher une operculante chargée de garder les enfants dans une famille d’accueil dans un but tout autre que l’éducation de ses enfants. Le choix de l’operculante est faite par le père. "Après avoir operculé la jeune fille, Robert avait en tête de lui mettre rapidement la main aux fesses. Simone avait décidé de son côté de la désoperculer avant la date de péremption." (extrait de "L’année terrible" de Victor Ugoski).
    Operculante: [bq] n.f. Une jeune fille au père (ne pas confondre avec une jeune fille au pair).
    (Jean-Marc d’Ambrosio)
  2. Désoperculer: v. tr. (suite de la revue médicale vétérinaire, section éléphant, chapitre " le faldistoire et ses signes cliniques", cf. "faldistoire"). Il s’agit pour le vétérinaire qui a résorbé la fracture du faldistoire de l’éléphant de retirer la partie endommagée (cartilage se situant entre le faldistoire supérieur et le métacarpédistoire ) après intervention chirurgicale sous anesthésie locale. "Le vétérinaire consciencieux veillera à désoperculer à la hache ou avec une tronçonneuse les tissus cartilagineux enflammés qui n’ont pu être soignés au regard de l’échec du traitement médicamenteux anti-inflammatoire. Le vétérinaire s’assurera que lorsqu’il désoperculera les tissus, l’éléphant retrouvera sa motricité initiale par la mise en place d’une prothèse en titane émaillée made in tawaïn. La cicatrisation complète n’intervenant qu’après 2 semaines, l’éléphant restera alité pendant son séjour en clinique vétérinaire." Témoignage de Madame X, éléphant du zoo de Vincennes: "Grâce à cette nouvelle prothèse, j’ai pu continuer à m’adonner aux plaisirs de l’escalade en haute montagne, je suis ravie. Grand merci au professeur itforum" (itforum, vétérinaire agréé, membre de la commission inter-départementale WWF )
  3. Désoperculer: v. tr. Enlever certaines protections, se dit en particulier concernant celles des bêtes à cornes. On peut désoperculer en détachant délicatement la petite croûte formée de bave solidifiée qui protège l’escargot du bruit environnant (facile et vulgaire), mais aussi en recherchant sur un taureau furieux des petites croûtes que l’on pourrait bien gratter à l’aide de banderilles ou d’une puntilla (artistique et noble). La littérature, riche d’emplois métaphoriques, a pu être la cause de quelques glissements sémantiques: "Le jour de ses douze ans, ma petite cousine Anna s’était fait faire des couettes sur le dessus de la tête. Mal lui en a pris: dans la pénombre, je l’ai prise pour une bête à cornes et je l’ai désoperculée sur le sofa de la salle d’attente. [Serge Gainsbourg: Evguéni Ktamer] (Valentina Uski)
  4. (4e ex aequo) Désoperculer: v. intr. Reculer de façon brusque lorsqu’un chauffard nous empêche de traverser un passage clouté. Il est souvent employé aux abords des maternelles et des écoles primaires par les mères de famille adressant à leurs progéniture des "Pierre, attention, désopercules!" lorsqu’une voiture un peu rapide s’approche dangereusement. Ou encore à la rubrique des fait divers: "Un jeune homme sauve de justesse un vieillard qui n’avait pas la force de désoperculer." L’origine proviendrait du début du siècle, lorsqu’un père visitant les catacombes fut sauvé par son jeune fils alors qu’une grande quantité de squelettes était sur le point de s’écrouler sur lui. S’il n’avait pas eu le réflexe de crier : "des os, père, reculez!", son père serait en effet probablement décédé. Introduit ensuite par la sécurité routière dans ses célèbres slogans tel que "Respectez les piétons, ne les obligez pas à désoperculer", il est rapidement passé dans le langage courant. (Christophe L.T.)
  5. (4e ex aequo) Désoperculer (se): v. pron. S’endormir devant un livre. En l’an de grâce 1453, le père Culer, présentait sa thèse de doctorat en théologie, fruit de nombreuses années de recherche. Cet ouvrage, dont même le titre n’est pas parvenu jusqu’à nous, faisait une vingtaine de volumes, et était d’un ennui si profond que même les membres du collège doctoral chargés d’en rapporter la teneur pour l’obtention de la dite thèse, s’endormaient au bout de quelques pages, ce qui après un moment faisait dire à ceux qui les voyaient ainsi : "tient, c’est encore la Thèse au Père Culer", et après quelques années, les novices, peut au courant des faits, voyant quelqu’un d’endormi devant un livre de dire : "tient, il s’est encore désoperculé", et c’est ainsi que cette expression est rentré dans le langage courant pour parvenir jusqu’à nos jours. (Philippe Calvet)
  6. Désoperculer: n.m. Prière infligée par les prêtres aux personnes aux moeurs considérées comme sacrilèges en France au XVII ème siècle. Le nom de cette prière reste d’origine douteuse, mais tout laisse à penser qu’il provient de la phrase prononcée par les pécheurs et pécheresses dans le confessionnal. En effet, ces personnes, généralement un peu honteuses au moment d’avouer à l’homme d’église leur péché, parlaient à voix très basse, si bien que les confesseurs, de la phrase initiale "Désolé, mon père, mais je me suis fait ….ler", n’entendaient que: "déso…père….culer". Le désoperculer était composé de 7 Pater Noster, 3 Ave Maria, 5 Credo et vingt coups de trique pour éviter les récidives. (Liteub)
  7. (7e ex aequo) Désoperculer: v. tr. (contraction et francisation de l’espagnol desesperacolada, boisson populaire aux fruits de mer). Pratiquer une désoperculation partielle ou totale. Ce geste culinaire, très technique, consiste à retirer du feu des opercules jetés par erreurs ou par malveillance dans le mets en cours de preparation.
    - Aaah! Thérèse, bougre d’idiote! Vous avez encore mis les coquilles Saint-Jacques dans le gateau Saint-Tropez!
    - Mais, Madame…
    - Taisez-vous et appeler Edmond, il va encore falloir désoperculer vos bêtises!
    (du script originial de "La vie est un long fleuve tranquille")
    (Yils Kraabe)
  8. (7e ex aequo) Désoperculer: v. intr. Action de reculer devant une opération déjà entreprise. Refuser d’opérer d’avantage. "Voyant les organes du malade entièrement recouverts de matière verdâtre, l’homme de science désopercula." (Rodrigue Dejarsdins, "La vie médicale en 1935"). Fam. Laisser tomber. "Voyant qu’elle ne pouvait plus rien faire, elle a désoperculé." Cesser de bander, "Son amant a désorperculé après trente secondes." (Vache)
  9. Désoperculer: v. tr. Action de faire rire un colosse. Du thème indo-européen "des(op-": "très amusant" (que l’on retrouve dans des(o-pilant) amusant à en perdre sa pilosité, qui donne: "se poiler"); et -(H)ercul(e), dérivé du nom bien connu (cf. loc. CM1-CM2: "Avance, Hercule"). Un usage métaphorique dévoyé (plaie bien connue des véritables érudits) a une désagréable connotation vulgaire (on sait que c’est souvent à cela que l’on reconnaît les usages dévoyés): "Toi, t’as un bel opercule, t’sais" (réponse de Morgan à Gabin; non coupé au montage comme on pourrait le croire, mais altéré au stockage après qu’Henri Langlois eût été écarté de la cinémathèque). Un usage dérivé rare, mais constant, de "désoperculer" se rencontre en cuisine, cette fois dans le sens de "énucléer": "Popaul, tu les désopercules les merlans frits, oui ou merde?" (dans les grandes maisons, la violence verbale est tolérée pendant le coup de feu). A noter que le contexte interdit absolument l’interprétation contrepétrique bien connue du verbe "énucléer": tout pêcheur à la ligne connaît le classicisme des préférences sexuelles du merlan (du merlan frit, s’entend). Un autre sens rare de "désoperculer" est dérivé du verbe latin "operire", couvrir (d’où: "de-operire", découvrir): "J’ai récemment désoperculé la Tétralogie" (Nietszche). Mais cette traduction est contestée, sinon douteuse. (Pascal Acot)

Et la vraier définition:

Désoperculer: v. tr. Apic. Ouvrir les alvéoles de (en enlevant l’opercule avec le couteau spécial dit désoperculateur).

Diapédèse

  1. Diapédèse: n.m. (du français diapason et du latin pedes, fantassin) Le diapédèse est un corps d’infanterie créé à la Renaissance par l’armée suisse. Corps tout à fait spécial, ses hommes n’étaient armés que d’un simple diapason. Les diapédiens (membres du diapédèse) se disposaient en deux unités sur chacune des extrémités d’un pont, s’acroupissaient et, diapason au poing, affaiblissaient le pont et le faisaient s’écrouler en suivant le phénomène bien connu des battements d’ondes. Malheureusement, suite aux résultats mitigés des exercices (32% des destructions étaient des ponts, 41% des bâtiments civils avoisinants et le reste constituait le terrain lui-même), l’armée prononça la dissolution du diapédèse et opta pour les explosifs. (Sébastien Thüler)
  2. Diapédèse: n.m. (contraction de "Diap et Dèse") Orama Diap, mathématicien  et cordonnier hongrois, né à Budapest, rencontra Armand Dèse, poète et garagiste, né à Vesoul, lors de la Première Guerre Mondiale, où ils devinrent amis. De la confrontation de leurs savoirs respectifs est né le diapédèse, tentative de langue universelle (à l’instar de l’espéranto). En diapédèse "Tiens puisque tu es debout, passe-moi donc le pain" se dit "Cosinus piston lacet, axiome alêne culbuteur". Malgré des années d’efforts, Diap et Dèse ne réussirent jamais à imposer leur langage, sinon à l’infirmier en chef de l’hôpital psychiatrique où ils finirent leurs jours. (Eric Jonval)
  3. Diapédèse: n.f. d’origine espagnole ("dia", jour et "pedese" de "pedir", demander). Désigne un jour de grève ou de manifestation. A l’origine, nommait le jour où les sujets du roi d’Espagne venaient lui demander justice. Par la suite, s’est étendu à toutes les revendications. Au XXe siècle, la révolution sociale a conduit à l’extension de ce terme aux jours de grève, suite au commentaire du célèbre journaliste Miguel Despuecha. (Séverine Guisset)
  4. Diapédèse: n.m. du latin dia, qui signifie jour, et du grec pedos, qui signifie pied. Le diapédèse est une personne qui sent tellement fort des pieds qu’elle ne peut porter une même paire de chaussures pendant plus d’un jour sous peine de nuire gravement à son entourage. (Psyfreud)
  5. Diapédèse: n.m. datant du 16ème siècle, originaire de normandie: lorsque les percherons pétaient pendant qu’ils tiraient des charrues à droite, "hue", ou à gauche, "dia", les métayers hurlaient "huepet", pète à droite, ou "diapet", pète à gauche. Les plus observateurs se sont vite aperçus que le pet à gauche était plus efficace. Par déformation, le "hupet" ou huppé a été attribué aux hérons, plus silencieux, et le "diapet" ou diapédèse (pet à gauche) aux humains. Une seule exception: Robert Hue pète à gauche alors qu’il devrait péter à droite. (Erick Fougère)
  6. (6e ex aequo) Diapédèse: n.m. Le diapédèse est un psychopate qui joue au jeu de l’Encyclopédie Democratique… Il se creuse les méninges afin trouver chaque fois une définition originale. Malheureusement, le diapédèse possède des capacités intellectuelles assez faibles (d’où le suffixe "pedese" du latin "peder", "un pied", et "dia", qui signifie "con comme") et donc doit se résigner à se contenter de la dernière place de ce formidable jeu… (Psyfreud)
  7. (6e ex aequo) Diapédèse: n.f. du grec dia-, signifiant "séparation, distinction" ou "à travers", et du français pédéraste ou pédé. Action discriminatoire visant écarter les homosexuels mâles de certaines fonctions. "Sur les dix candidats instructeurs, il n’en resta que quatre après la diapédèse ordonnée par le Grand Intendant" (Dumas arrière-petit-fils). (Christian Grégoir)
  8. Diapédèse: n.f. (du grec "dia", à travers, et "pêdêsis", action de bondir) 1. Dans l’Antiquité grecque, ensemble des soins (massages, bains, fumigations, etc.) permettant aux sportifs ou militaires de se maintenir en forme. L’efficacité de ces pratiques est attestée dès le Ve siècle avant J.C. par la prouesse du coureur de Marathon (même s’il mourut d’épuisement en arrivant), suivie de celle de l’ensemble de l’armée athénienne qui regagna rapidement la ville d’Athènes pour empêcher la flotte perse de débarquer au Pirée. 2. (extension moderne de sens, par confusion avec le latin "pes, pedis", pied) Tout bain de pieds à visée thérapeutique, permettant le passage des principes actifs, de préférence d’origine naturelle (essences de plantes, décoctions diverses, eau de mer, etc.), à travers la peau de la plante des pieds. (Jackie)

Et la vraie définition:

Diapédèse: n.f. Méd. Migration des leucocytes à travers la paroi des capillaires, lors d’un processus inflammatoire.