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Haplologie

  1. Haplologie ou Applelogie: n.f. du grec Happlos-Logie, étude des pommes. Cette science qui remonte à l’apparition de l’homme sur Terre (selon l’ancien testament) se consacre à l’etude de la pomme, et de son environnement plus ou moins naturel (souris, fenêtres, portes, … (mouses, windows, gates, …)). (Philippe Calvet)
  2. Haplololabe: [bq] n.m. Instrument de mesure permettant de représenter dans le continuum espace-temps les variations radiales de l’expansion du soufflé au fromage.
    Haplologue: [bq] n.m. Personne pratiquant l’haplologie et la recette du soufflé au fromage à variations radiales d’expansion.
    Haplologie: n.f. Art divinatoire fondé sur l’observation des variations radiales de l’expansion du soufflé au fromage en milieu naturel. Se pratique parfois aussi avec de la bière et un canari. (Antoine Boegli)
  3. Haplologie: n.f. du néerlandais "happen", mordre pris dans son sens figuré attrapper; du grec "loxos", oblique; et du grec "logos", science ou discourir. L’haplologie est donc la faculté de comprendre de travers, et, surtout, de prendre dans le sens le plus négatif ce qu’on vous dit ou ce qu’on essaie de vous enseigner. Exemple: "Le dialogue de sourds auquel j’assistais se borna à une suite d’haplologies incongrues." (Anne O’Neem). (Thierry Charrot)
  4. Haplologie: n.f. Archit. Petite lucarne aménagée dans les colonnades des temples grecs. Par un ingénieux système de poulie, dont le secret n’a pas survécu à l’effondrement de tous les temples qui en étaient dotés, une petite lucarne en pierre s’ouvrait toutes les heures pour laisser apparaître un coucou taillé dans le marbre, dont le bec mobile (par un ingénieux… je l’ai déjà dit?) venait taper le bord de la colonne pour indiquer l’heure (mais où les Grecs vont-ils chercher tout ça?). Périclès, que ce genre de gadget agaçait prodigieusement, en détruisit quelques-uns avec son lance-pierres, aventure qu’il raconte dans son célèbre traité "Haplologie de la Violence". (Joana Bize)
  5. Haplologie: n.f. corruption récente du mot hapolpolgie, qui est bien sûr beaucoup plus clair. L’hapolpolgie est un insecte infinitésimal de la famille des acariens, mais sa spécificité est de s’attacher aux poils humains plutôt qu’aux poils de la moquette. Comme beaucoup d’insectes, l’odeur de la citronelle répugne aux hapolpolgies. Par un phénomène scientifique encore mal compris, les personnes affligées d’une invasion d’hapolpolgies sentent souvent le poisson (Sciences et Vie - juin 1998). (Joana Bize)
  6. (5e ex aequo) Haplologie: n.f. de "logos", science ou discours en grec et de… on ne sait pas trop! Les linguistes les plus renommés ne sont pas encore tombés d’accord; certains penchent pour l’origine grec "haplos" qui signifie simplicité, d’autre préfèrent une contraction du néologisme de Rabelais "happelourde", repris par La Fontaine au sens d’attrappe-nigaud ou de chose sans valeur) Ce terme désigne la capacité de certaines personnes à raconter des bobards sans nom. J’en conclus donc, qu’à l’"Encyclopédie Démocratique", nous sommes tous des haplologistes patentés, moi le premier. (Thierry Charrot)
  7. (5e ex aequo) Haplologie: n.f. Sociologie de l’aplodisseman (anc. fr. applaudissement du lat. applaudere). Le h ajouté n’étant qu’un hommage à Pierre Bourdieu et à sa fameuse notion d’habitus - sachant que l’aplodisseman est une résultante d’une ou plusieurs expériences socialisatrices. (Ségolène Dujardin)
  8. Haplologie: n.m. venant de la langue romaine, plus particulièrement des jeux du cirque. Il désigne le fait d’être fortement applaudi lorsqu’une personne - gladiateur/esclave/prisonnier - meurt dans d’atroces et spectaculaires souffrances.
    L’introduction de ce mot date du règne de Caligula, qui voyait sa s&brkbar;ur Messaline (chienne lubrique) applaudir toujours plus fort et de temps en temps rire aux éclats, allant même jusqu’à parler d’apologie de la mort, remerciée par des applaudissements.
    Il fit travailler ses scribes et ils arrivèrent à créer ce mot, qui décrit le fait d’applaudir bruyamment un événement violent. A peine introduit dans le vocabulaire des gens aisés fréquentant le cirque, il fut même l’objet d’un concours annuel qui voyait son vainqueur récompensé par sa mise en liberté immédiate, s’il était combattant volontaire, et s’il était esclave, prisonnier ou condamné à mort, il avait droit à ce que son corps finisse dans la fosse commune du cirque, avec son nom gravé à la suite des autres sur une immense plaque en marbre italien. (Eric Malherbe)
  9. Haplologie: n.f. Sémantique de l’humour ravageur au cinéma établie par le fils de Harpo Marx, Haplo. (Ségolène Dujardin)

Et la vraie définition:

Haplologie: n.f. Phonét. Le fait de n’énoncer que l’une de deux articulations semblables et successives. Ex: "haplogie" pour "haplologie".

Haquebute

  1. Haquebute: n.m. - Etymologie: de Ha - exclamation de surprise parfois écoeurée, Queue - appendice caudal ou bas-ventral (parfois les deux), But - lieu où sont couvés les ballons de foot en vue d’en faire des oeufs à la coque, Te - instrument de géométrie permettant de tracer des perpendiculaires. Désigne un supporter d’une équipe de football dégoûté par le fait que le ballon est rentré dans le but de son équipe bien qu’il ait été tiré à la perpendiculaire du but (il manque la queue mais je ne sais pas où la mettre). Par extension, cause de bagarre entre groupes de supporters: "A la suite de cette haquebute, le match se transporta sur les gradins et dégénéra en bataille rangée" (André Malraux dans "Paul et Virginie") (Joana Bize)
  2. Haquebute: n.f. Vx. alliant le tranchant de la hallebarde à la force de la catapulte, cette arme fut surtout utilisée par l’armée égyptienne pendant sa campagne hittite. Elle s’avéra particulièrement efficace, car les fantassins hittites avançaient en rangs serrés, et l’haquebute permettait d’en embrocher plusieurs à la fois. Comme la pointe traversait les corps de part en part, cela facilitait leur transport sur le bûcher funéraire et permettait de les retourner pour assurer un dorage uniforme. La connaissance de cette arme avait complètement disparu jusqu’à ce que Champollion y trouvât une allusion sur la pierre de Rosette. (Pour la petite histoire, nous mentionnerons que Champollion crut de prime abord que les Egyptiens avaient inventé la brochette). (Joana Bize)
  3. Haquebute: n.m. Inform. décrit un pirate ou "hacker" (personne essayant de pénétrer par effraction à l’intérieur d’un système informatique) qui se trouve confronté à une procédure anti-piratage contre laquelle il bute et n’arrive plus à passer les codes de sécurité. (David Cruz)
  4. Haquebute: n.m. de l’allemand "hagenbuten", variété de cynorhodon (rosa canina) originaire de l’Himalaya. Contrairement à la variété commune qui cause des démengeaisons, l’haquebute rend fou furieux. Cette plante est une épreuve redoutée des moines de la région. (Matthias Wiesmann)
  5. Haquebute: du verbe "haquebuter". Haque vient de hacher, et buter de (tout le monde sait ça, voyons!) tuer. Donc, c’est un terme bien de chez nous qui veut dire réduire son adversaire en hachis (parmentier, s’il vous plaît!). (David Cruz)

Et la vraie définition:

Haquebute: n.m. Ancienn. Arquebuse. (On écrit aussi Hacquebute)

Hypallage

  1. Hypallage: n.m. qui tient son origine d’Hypal (Phuré-Sagel 691 - Sakaï 754), prince consort du royaume d’Ulicée en Laponie du Nord. Le prince Hypal d’Ulicée était connu pour son talent quasi-légendaire de faire tenir un maximum de choses dans un minimum d’espace. Ainsi, il était le spécialiste du rangement, de la compression des volumes inutiles et de la diminution des espaces non-utilisés. On prétendait que son palais, en fait un simple igloo de 10 mètres carrés, contenait une centaine de peaux de phoques et trois douzaine de harpons en os (soit l’ensemble du trésor royal). De plus, il était extrêmement modeste sur son aptitude très spéciale (la preuve, c’est que les livres d’histoire ne parlent que trop peu du prince Hypal d’Ulicée) et refusait d’y faire allusion. Les Lapons ont pris depuis lors l’habitude d’utiliser l’expression "faire hypallage de ses talents" pour parler du fait de cacher une compétence très utile (comme par exemple l’habileté d’uriner face au vent sans se mouiller). Le contraire d’hypallage est étalage. (Kédrik)
  2. Hypallage: n.f. av.1596; lat. hypallage, gr. hupallagê "échange, interversion". Se dit d’actes accomplis dans un ordre contraire au bon sens. Exemples: 1. Sens propre: "Coucher avant d’être marié et mourir avant d’avoir vécu sont des hypallages fréquentes et irréversibles, mais néanmoins contradictoires et cependant réunies chez certains individus pour leur plus grand malheur" (A. Fortiori). 2. Sens figuré: "Mettre la charrue avant les boeufs". (Ndlr: il s’agit en effet d’une hypallage qui se rencontre rarement au sens propre). (Christian Grégoir)
  3. (3e ex aequo) Hypallage: n. m. Néologisme créé acronymiquement par le poète français Henri Michaux, en hommage aux maîtres du mouvement beatnik américain, Allen Ginsberg, Jack Kerouac et Williams Burroughs. Rencontre des mots hippy et décollage, le terme apparaît pour la première fois dans la préface des "Grandes épreuves de l’esprit" (1966). Michaux l’utilise pour désigner l’état psychédélique provoqué par la consommation de substances hallucinogènes (LSD, marijuana, pastilles au poivre de Madame Beaugrand-Renoir) servant à mettre en route le processus de la création poétique: "C’est ainsi que l’hypallage a permis à Kerouac de s’envoler Sur la route", écrit Michaux. Dans son ouvrage "Défense et illustration du bon emplacement du Y dans les mots contenant un i et un y", le linguiste Hippolyte de la Sainte-Croix-du Petit-Jésus-de-l’Hygie a sévérement critiqué la méprise du poète français, qui "eût du choisir le i, en lieu et place du y". Michaux répliqua que, comme le mot vint durant l’expérimentation de l’idée, et que sa confusion était réelle, donc vraie, il n’en devait rien changer. (Paul Fortier)
  4. (3e ex aequo) Hypallage: n.m (de hypallager) 1. Action d’hypallager: mettre (une boupoule, un cornier) dans un hypallage pour le transpion ou la dentule. V. Emprodiment, Encadouçage. 2. Par extension, l’hypallage désigne le croussis, le picoret, la burdole servant à hypallager. ANT. dépallage. (Eric Jonval)
  5. (5e ex aequo) Hypallage: n.f. issu du norvégien antique. Chant des hordes Vikings censé paralyser l’ennemi. La première allusion à cette arme date du Xe siècle. Les peuples plus méridionaux se rappellent avec terreur le bruit des choeurs de l’armée non pas rouge mais glacée. C’est ainsi qu’un moine du nom de Lutinius Bossus raconte que les chiens hurlaient à la mort et qu’après le passage des cohortes nordiques, les plantes ne pousssaient plus et les bébés ne mangeaient plus leur soupe. Cette représentation musicale nordique n’a heureusement pas subsisté jusqu’à nos jours. (Séverine Guisset)
  6. (5e ex aequo) Hypallage: n.m. (grec anc. hypo (dessous) et latin spallare (découper, arracher)) 1. Action de découpage en tranches ou en éclats selon la circonférence d’un objet cylindrique. Dans les cantons fromagers, et plus particulièrement dans la région de Gruyères-Moléson, se dit d’une découpe où la meule de fromage est placée sur un axe horizontal et subit un mouvement de rotation autour de son axe principal. Un outil tranchant est alors approché, par dessous, près de la périphérie du fromage, et opère une découpe de tranches fines ou d’éclats de fromage, selon les besoins des consommateurs. Cette pratique s’est vue supplantée un temps par l’utilisation de couteaux et de fils, mais l’Association de Défense des Sous-produits Laitiers (ADSL) a obtenu par votation un quota d’utilisation de l’hypallage en tant qu’exception culturelle agricole dans les cantons non-alémaniques. 2. Fig. Action de retrancher de manière couverte une portion d’une entité (syn. "dessous de table"). "Je me demande quel est l’hypallage du président pour lui obtenir ce marché" (Patrick Lafontaine)
  7. (5e ex aequo) Hypallage: n.m. 1. Défaillance du raisonnement due à l’ingestion de semences de hypalle. 2. Incapacité temporaire de réaliser des opérations simples, comme par exemple se chausser, car on ne sait plus si l’on doit enfoncer la botte dans le pied ou plutôt le pied dans la botte. 3. Léger trouble survenant pendant l’accouplement, se traduisant par une perte de conscience du sexe auquel on appartient. (Joe Barr)
  8. (8e ex aequo) Hypallage: n.m. du 21eme siècle, contraction de "hype" et "pallage", "hype" signifiant un objet à la mode tel un t-shirt ou une personne à la mode tel Johnny Wings, le mystérieux animateur des soirées parisiennes, le "pallage" étant l’ensemble des pales (d’un hélicoptère par exemple). La pratique de l’hypalage consiste donc à rendre les pales d’un hélicoptère à la mode par la peinture ou le pop-art. (Olivier)
  9. (8e ex aequo) Hypallage: n.m. (de "hip", onomatopée produite par une personne un peu éméchée, et de "halage", action de haler, de tirer). C’est l’effort à fournir pour tirer (haler) une personne ivre, par exemple jusqu’à un lit, ou simplement hors du débit de boisson. L’orthographe un peu fantaisiste par rapport à l’étymologie s’explique par l’état guère plus brillant, en général, du "haleur" par rapport au "halé". (Jackie)
  10. Hypallage: n.m. mot de création récente lié à l’Internet. Contraction d’hyperlien et d’emballage, il désigne les décorations et artifices qui servent à masquer les hyperliens dans les pages web ou les courriers électroniques. Ex: l’image d’entrée d’un site est un hypallage. (Antoine Tresgots)
  11. Hypallage: n.m. (contraction de hyper et emballage) Se dit d’un maniaque de l’emballage. Mot dont l’origine date du début des grandes surfaces. Pour une question de sécurité sanitaire, les aliments se trouvaient emballés (c’est pesé) pour préserver leur intégrité. Cette méthode a fait des émules parmis la population. Certaines personnes se sont mis à emballer tout sur leur passage: pour un déménagement, il faut tout mettre dans des cartons, pour un casse-croûte, il faut le mettre dans du papier d’aluminium, pour une bouteille, il faut la mettre dans un sac plastique (on ne sait jamais si ça fuit). Bref, l’hypallage est un malade qui va jusqu’à emballer ses e-mails. (Coence Loffer)
  12. Hypallage: n.m. Ce terme très usité au Québec, provient de la contraction du préfixe grec "hyper", et du nom "emballage" (au sens d’embrasser avec la langue, précision utile pour ceux qui ne sauraient pas ce que c’est qu’emballer…). L’hypallage est donc le fait d’emballer, pour des personnes agées qui le font avec tant de fougue que leurs dentiers restent collés à leur langue. Littéralement, l’hypallage est un hyp(er-emb)allage. A noter que chez les ados, l’hypallage peut conduire à des problèmes d’appareils dentaires. (Psyfreud)

Et la vraie définition:

Hypallage: n.f. Rhét. Figure de style qui consiste à attribuer à certains mots d’une phrase ce qui convient à d’autres mots (de la même phrase). Ex: rendre quelqu’un à la vie pour rendre la vie à quelqu’un.