K

Kakémono

  1. Kakémono: n.m. (préfixe japonais kak-: son, et radical grec mono-: unique). Nom donné aux chaînes haute-fidélité japonaises ne diffusant du son que sur un seul haut-parleur, par opposition à un "kakéstéréo". Par extension, l’injonction populaire "Ferme ton kaké!" invite, peu courtoisement il est vrai, l’interlocuteur à déclencher ses propres haut-parleurs, c’est-à-dire à couper le son, une fois pour toutes, non mais des fois! Notons pour bien faire que "kakophonie" (son distordu) est de la même famille, ce qui n’est en rien le cas du verbe vielli "comparoire", mais tel n’est pas notre propos. (Grégoire Rey)
  2. Kakémono: n.m. Locution utilisée dans les dojos et autres salles d’entraînement aux arts martiaux. Elle évoque l’extrême urgence dans laquelle le locuteur se trouve, d’aller s’isoler aux toilettes afin de sacrifier quelques minutes de son temps d’entraînement à l’accomplissement d’un besoin naturel. Littéralement, cette expression peut donc se traduire par: "je vais faire caca dans mon kimono!" (Rodolphe Guerra)
  3. Kakémono: n.f. monitrice de colonies de vacances dont on a gardé un souvenir impérissable de par les attraits et les soins attentifs qu’elle prodiguait à sa jeune troupe. Comme le disait Pierre Perret:
    "Quand nous étions sous la tente
    et que le soir se f’sait attendre,
    penser à l’kakémono nous la faisait tendre
    et le matin pour nous surprendre
    quand elle entrait dessous notre tente
    il fallait voir toutes ces bandantes ces déferlantes
    les jolies colonies de vacances merci papa merci maman tous les ans j’voudrais qu’ ça recommence youkaidi kaidi kaida!"
    (Biederthal)
  4. Kakémono: n. m. Art asiatique millénaire de la lecture en solitaire dans un lieu fermé aux influences et aux regards extérieurs. Des actions purificatrices du corps, notamment du système digestif, font partie intégrante de cet art. Wong Sei, connu pour avoir lu en kakémono l’Encyclopedia Britannica parle de "seule catharsis véritable". (Matthias Wiesmann)
  5. Kakémono: n.m. du japonais ancien, champignon à l’odeur pestinentielle qui tapisse l’intérieur du Fujiyama et qui représente la première substance néoplasmatique utlisée au Japon. S’utilise également pour la confection de masques de beauté dans la préparation d’une geisha de seconde zone, mais nécéssite son éradication totale avant le début du rapport sous peine de faire fuire la clientèle. (David Collin)
  6. Kakémono: n.m. du burundais kake signifiant serpent et du chinois monoi signifiant à trois pattes. Le kakémono est le seul serpent à trois pattes existant sur Terre. Il a été conçu aux Etats-Unis dans une petite ville nommée "le parc du sud " mieux connue sous le nom de Southpark. C’est la aussi que fut inventé le singe à trois culs, plus connu sous le nom de lipopotame (du slave lipopo signifiant singe et de l’argentin tamou signifiant à trois culs). (Nicolas Dequesne)

Et la vraie définition:

Kakémono: n.m. Peinture japonaise sur soie ou sur papier, étroite et haute, suspendue verticalement.

Kénotron

  1. Kénotron: n.m. Mot venant du grec kenos, vide, et thronos, siège, désignant la plaisanterie universelle consistant à oter la chaise du quidam berné au moment de son abaissement au niveau de ladite chaise afin que celui-ci ressente les effets néfastes de la gravité, synonyme dans ce cas d’humiliation publique au ras des pâquerettes. L’originalité du mot vient du fait que, derriere une racine éthymologique, bien pédante se cache un jeu puéril entrainant moult fractures du coccyx depuis l’Antiquité. Le kénotron a été cependant peu a peu détrôné au XXème siecle par la farce moderne et moins subtile qu’est le coussin péteur. En effet, celui-ci procure la même humiliation au même moment, mais sans les risques de tomber sur une personne dénuée d’humour vous responsabilisant de sa fracture coccygienne. (Paulo)
  2. Kénotron: n.m. Appareil de mesure mis au point au siècle dernier par le professeur Einrich Von Otto Matt (1843-1937), titulaire de la chaire de parascientologie à l’institut universel des sciences neuropsychiatriques de Stuttgart - pavillon "schizophrènes", 3e étage‚ cellule 17 - utilisé dans le domaine des sciences parallèles pour quantifier l’énergie émise lors des phénomènes de télékinésie. Cet appareil, qui se compose d’un décuplateur binômique, d’une aniode cataplasmique triphasée et d’un grésilleur alternatif prolongé d’un tube à effet Eisenberg (et non d’un tube rhéodynamique comme certains l’ont prétendu), était placé sur l’extrémité céphalique du sujet s’apprêtant à télékinésier les objets. Lors de ce phénomène l’appareil transformait les ondes cérébrokinésiques en ondes cosmogoniques, transmises à un autre appareil, le kénocapteur‚ qui affichait alors le résultat, dans l’unité de mesure universelle (reconnue par la faculté des sciences de Stuttgart) : le ken. Il faut noter que tout mouvement environnant le sujet pouvait provoquer des erreurs de lecture. Selon le professeur Von Otto Matt, toute télékinésie nécessite un minimum de 300 mégaken. Les mesures effectuées n’ont jamais dépassé les 20 µken. Cet appareil est tombé en désuétude et est remplacé par un instrument beaucoup plus moderne : l’entonnoir (auquel certains préfèrent néanmoins le bicorne napoléonien). Un modèle de kénotron, encore en état de marche, est exposé au musée des sciences parallèles à Londres, à côté du télépathon (appareil servant à écouter dans la tête des autres) et de l’hydromarcheur (appareil permettant de marcher sur l’eau). (PRousseau)
  3. Kénotron: n.m. du grec kénos, vide, et du français, tronc. 1. Sous la Monarchie de Juillet, dans le sillage de l’accession d’Eugène François Vidocq à la direction de la Sûreté Nationale, nombre de petites frappes prétendirent à la respectabilité. Si leur activité principale ne changea pas pour autant, du moins celle-ci prit elle un nom différent, parfois anglicisé, tel pour le vide-gousset qui devint pickpocket, parfois hellénisé, tel pour le pilleur de troncs qui se transforma en kénotron. 2. Quelques années plus tard, un confiseur rouennais du nom de Fabius eut l’idée de profiter de l’anticléricalisme ambiant pour faire la promotion des caramels collants qu’il préparait. Il les baptisa kénotrons et prétendit que ceux-ci, suspendus au bout d’une ficelle et descendus par la fente des troncs d’église, étaient à même de remonter toutes les pièces d’or que les âmes pieuses avaient offertes pour le rachat de salut. Dès lors, le terme désigna tous les crochets et autres artifices que l’on utilise à des fins de récupération, et faillit même un temps supplanter le hameçon. 3. Les kénotrons de Monsieur Fabius, qui étaient effectivement très collants, avaient malheureusement pour effet secondaire de provoquer une forte constipation, ce qui freina leur diffusion et permit par la même occasion à un ancien apprenti du maître de le supplanter en lançant le carambar, qui ne souffrait pas de ce handicap et dont l’étoile allait longtemps briller. Mais le vocable kénotron n’a pas pour autant disparu puisqu’il désigne de nos jours toute les médications utilisées dans le traitement symptomatique des diarrhées."Après les liqueurs, Madame l’Ambassadrice nous présenta un plateau de sucreries où on ne trouvait que kénotrons et dragées Fuca. Atterré, je regardais Arielle. Qu’étions-nous allés faire dans cette réception, nous dont le transit intestinal faisait la fierté de la France?" Bernard-Henri Lévy, Rapport sur la reconstruction de l’Afghanistan. (Valentina Uski)
  4. Kénotron: n. m. Nom donné à un lever de soleil particulièrement réussi. Trouve son origine dans le nom du célèbre pharaon Ah-Kehn-Otron, dont le règne nous est connu du fait des nombreuses fresques représentant des levers de soleil qui furent réalisé sous celui-ci. Le biographe de l’égyptologue Champollion nous raconte que ce dernier, après une nuit blanche passé à déchiffrer des papyrus, s’écria, levant ses yeux brouillés de fatigue vers le soleil levant "Ne croirait-on pas voir un Ah-Kehn-Otron?", ce qu’entendant, un grognard, pensant avoir appris un mot d’égyptien de la bouche même du maître, s’empressa de répéter à un de ses camarades, en désignant le lever de l’astre solaire "Regarde, le kénotron!". (Philippe Calvet)
  5. (5e ex aequo) Kénotron: n.m. du grec, keno, vide, et tron, outil de mesure. Néologisme popularisé suite à l’essor des start-up du web, dont les argumentaires pour obtenir des fonds devenaient de plus en plus tautologiques et truffés de poncifs (par exemple : "Pour améliorer la marge, il suffit d’élargir la base de clients et de diminuer les coûts de production"). Ainsi, les investisseurs ont eu besoin d’outils de mesure de la viabilité des projets proposés, et, a contrario, d’outils de mesure du niveau de vide de ceux-ci: les kénotrons. Le kénotron le plus populaire prend la forme d’une banale grille d’évaluation, dans lesquels les mots vides ("one-to-one", "win-win"…) sont à cocher. Lorsqu’une ligne est obtenue, le projet est reconnu creux. Des usages extrêmes de cet outil - se lever et crier "Foutaises!" - ont parfois été constatés. Une autre forme de kénotron relevée dans la première moitié du 21ème siècle consiste à classifier les propositions selon leur formulation, les situant sur une échelle allant de "nous allons" (solide), "nous envisageons de" (liquide) à "il faudrait étudier l’éventualité de l’opportunité de" (gazeux). Ce kénotron, beaucoup moins célèbre car nettement moins ludique, a néanmoins causé le crash d’août 2000, lorsqu’il a permis d’évaluer que 99.99% des projets étaient en fait totalement fumeux. (Sonia Heimann)
  6. (5e ex aequo) Kénotron: n.m. Machine servant à fabriquer des kénotaphes.
    Kénotaphe: [bq] n.m. Monument funéraire dressé à la mémoire d’une poupée masculine, mais qui ne contient pas son corps. Pour les poupées féminines, on dit barbotaphe. (François Suter)
  7. Kénotron: n.m. Littéralement, le tronc du kéno. Le mot est cité pour la première fois en 2036 après la terrible chute des bourses de Tokyo, Paris, Londres et New-York. Afin de permettre aux centaines de gros actionnaires ruinés de survivre, il fut mis en place dans l’ensemble des café-tabac d’Europe des urnes destinées à recueillir les dons de particuliers. Il fut précisé que ces dons ne pouvaient venir que des gains des jeux de hasard. En effet, le monde économique en ces temps là était bien distinct entre les nantis qui ne tiraient revenus que de la bourse et les "gens du peuple" qui ne pouvaient espérer s’enrichir que par les jeux de hasard (grattage et tirage). Rares furent les gens à verser l’obole dans le tronc, seuls les quelques € gagnés au kéno (gains fréquents, mais sommes ridicules) prirent le chemin de ces urnes. Aujourd’hui, en 2121, restent quelques troncs dans les musées en souvenir de cette époque (les bar-tabac ayant aussi disparu en 2078). (Pvivil)
  8. Kénotron: n.f. du bas-normand, env. 1250. Obole canine attachée au tronc des églises. Lorsque les gueux chrétiens ne pouvaient se permettre de donner de l’argent suite aux taxes et impôts divers, et ayant à foison animaux domestiques, ils attachaient dans les églises une chienne qui permettait au curé de manger ou, dans le meilleur des cas, d’aller chasser. Les curés n’appréciaient cependant que rarement le geste. L’expression "Il m’a réservé un chien de ma chienne" ("un quin d’ma kénotron!"), c’est-à-dire "Merci du cadeau" trouve là son origine. (Franz)
  9. Kénotron: n.m. du grec ken, kénos, l’oie. Circuit de terre battue, long de quelques dizaines de mètres, trouvé dans les ruines d’une grande ferme proche de l’antique Ur, cité de Mésopotamie septentrionale sur la rive droite de l’Euphrate (patrie d’Abraham) et dont on a longtemps ignoré l’usage. Finalement, suite à la découverte d’un graffiti en écriture cunéiforme gravé sur une colonne, et qui fut déchiffré par le célèbre archéologue allemand Heinrich Schlupmann, on a pu comprendre que, sur cette sorte de piste, on faisait courir des oies, d’où le nom donné désormais à ce circuit. Ces courses d’oies avaient pour but de muscler les pattes de ces volatiles qui ainsi devenaient plus savoureuses. En effet, les pattes d’oie étaient alors considérées comme un mets de choix, le foie gras n’étant pas encore en usage à cette époque. On pense que, pendant ces courses, les paysans s’amusaient à encourager les volailles et peut-être à parier sur celle qui arriverait en tête. Ainsi seraient nées les courses d’animaux, notamment de chevaux, ce qui constituerait l’origine de l’argument favori des turfistes: " Je joue pour encourager l’amélioration de la race chevaline". Certains y voient aussi le point de départ du célèbre Jeu de l’Oie. (Rfel)
  10. (10e ex aequo) Kenotron: n.m. du grec kenos, le jeu, et tronos, le siège. Dôme du jeu des milliers d’années avant JC, c’est là que furent inventés la plupart des jeux que l’on retrouve dans les clubs du troisième age. Citons entres autres le "Bingos", jeu avec des pierres taillées de différentes tailles et couleurs, que l’on envoyait chacun son tour sur un sbire jusqu’à ce qu’il tombe de son siège, le "Millionardios", pendant lequel on devait répondre à des questions pour gagner son palais, et enfin le "Zeus Academios", où le principe était de se ridiculiser en chantant devant tout le monde. (Contact)
  11. (10e ex aequo) Kénotron: n.m. Particule d’un atome, découvert au début du XXIème siècle par le professeur yougoslave Buro Dtaba. Cette découverte reste encore très secrète (connaissant moi-même personnellement le professeur, j’en fais part au dictionnaire), car en modifiant la trajectoire des kénotrons autour des atomes qui composent un ticket de Kéno, il est possible de gagner des millions d’euros. La manipulation reste cependant très délicate, en effet un faux mouvement peut provoquer l’effet inverse: si, à proximité, se trouve une carte de crédit à puce (les cartes à puces sont extrêmement sensible au mouvement des kénotrons), le compte en banque correspondant sera débité d’autant d’euros que cités précédemment, selon l’ampleur du faux mouvement. Cette découverte a provoqué la naissance d’une maladie: le kénotronisme. On dit que quelqu’un est kénotronique lorsqu’il passe sa journée dans un labo avec pour seule compagnie des tickets de Kéno. Le seul remède est de ne plus jamais jouer au Kéno. Pour pallier le manque, on conseille de collectionner les tickets de loto périmés. (Giulia)
  12. Kénotron: n.m. Liste matrimoniale spéciale, dont l’idée est venue une nouvelle fois des Etats-Unis, et qui a pour but de débusquer dans une longue liste d’hommes celui qui s’accordera le mieux, le plus longtemps possible, et avec le plus de frasques possibles une bimbo en phase de lancement. Tout producteur de musique radiophonique moderne possède son kénotron, pour faire parler de sa nouvelle pupille dans la presse à scandale. Le nom de cette liste rose a été lancé par un journaliste satirique qui trouvait que toutes ces nouvelles chanteuses ressemblaient à des Barbies. On s’accorde pour dire que la puissance d’une maison de disque moderne apparaît dans l’épaisseur de leur kénotron. Le PDG d’Universal a ainsi un kénotron bien fourni, qui lui permet, après avoir examiné les candidates sous toutes les Couture, de les lancer dans une carrière de premier plan. (Olive)
  13. (13e ex aequo) Kénotron: n.m. de l’américain Kenotron (marque enregistrée). Jeu d’ordinateur de simulation de la vie affective mettant en scène le chaste Ken Carson et ses bonnes amies, dont Barbie, Susy, Maggie, etc. Le joueur est censé contrôler à l’aide de son joystick la libido de Ken (représentée par une balle rose) de façon à éviter les trous où se positionnent les poupées. Si la balle tombe dans le trou, le joueur est pénalisé de 50 points et cède sa place au suivant. Remporte donc la partie celui qui aura le plus de temps joué et le moins de points de pénalisation. L’organisation américaine Armée Bleue de Notre Dame de Fatima vient de décerner à ce jeu le prestigieux prix du petit berger d’argent. (Joe Barr)
  14. (13e ex aequo) Kénotron: n.m. du grec keno, grand espace, et tron, apocope de électron. Robot ménager utilisé pour nettoyer les grandes surfaces vides, telles que halls d’aéroports, halls de gares, cerveaux de sportifs ou d’énarques, parkings de supermarchés dominicaux. Mot formé par l’adjonction, à la racine grecque keno, du suffixe -tron, formé sur électron et sur électronique puisque ce robot n’a pu être mis au point qu’à l’avènement de l’électronique et plus particulièrement de la robotique. (Jeanne-Marie Dang)

Et la vraie définition:

Kénotron: n.m. Electron. Valve à vide très poussé, employée pour le redressement des courants alternatifs.