Kakémono: n.m. (préfixe japonais kak-: son, et radical grec
mono-: unique). Nom donné aux chaînes haute-fidélité
japonaises ne diffusant du son que sur un seul haut-parleur, par opposition
à un "kakéstéréo". Par extension, linjonction
populaire "Ferme ton kaké!" invite, peu courtoisement il est vrai,
linterlocuteur à déclencher ses propres haut-parleurs,
cest-à-dire à couper le son, une fois pour toutes, non
mais des fois! Notons pour bien faire que "kakophonie" (son distordu) est
de la même famille, ce qui nest en rien le cas du verbe vielli
"comparoire", mais tel nest pas notre propos. (Grégoire Rey)
Kakémono: n.m. Locution utilisée dans les dojos et autres
salles dentraînement aux arts martiaux. Elle évoque lextrême
urgence dans laquelle le locuteur se trouve, daller sisoler aux
toilettes afin de sacrifier quelques minutes de son temps dentraînement
à laccomplissement dun besoin naturel. Littéralement,
cette expression peut donc se traduire par: "je vais faire caca dans mon kimono!"
(Rodolphe Guerra)
Kakémono: n.f. monitrice de colonies de vacances dont on a gardé
un souvenir impérissable de par les attraits et les soins attentifs
quelle prodiguait à sa jeune troupe. Comme le disait Pierre Perret:
"Quand nous étions sous la tente
et que le soir se fsait attendre,
penser à lkakémono nous la faisait tendre
et le matin pour nous surprendre
quand elle entrait dessous notre tente
il fallait voir toutes ces bandantes ces déferlantes
les jolies colonies de vacances merci papa merci maman tous les ans jvoudrais
qu ça recommence youkaidi kaidi kaida!" (Biederthal)
Kakémono: n. m. Art asiatique millénaire de la lecture en
solitaire dans un lieu fermé aux influences et aux regards extérieurs.
Des actions purificatrices du corps, notamment du système digestif,
font partie intégrante de cet art. Wong Sei, connu pour avoir lu en
kakémono lEncyclopedia Britannica parle de "seule catharsis
véritable". (Matthias Wiesmann)
Kakémono: n.m. du japonais ancien, champignon à lodeur
pestinentielle qui tapisse lintérieur du Fujiyama et qui représente
la première substance néoplasmatique utlisée au Japon.
Sutilise également pour la confection de masques de beauté
dans la préparation dune geisha de seconde zone, mais nécéssite
son éradication totale avant le début du rapport sous peine
de faire fuire la clientèle. (David Collin)
Kakémono: n.m. du burundais kake signifiant serpent et du chinois
monoi signifiant à trois pattes. Le kakémono est le seul serpent
à trois pattes existant sur Terre. Il a été conçu
aux Etats-Unis dans une petite ville nommée "le parc du sud " mieux
connue sous le nom de Southpark. Cest la aussi que fut inventé
le singe à trois culs, plus connu sous le nom de lipopotame (du slave
lipopo signifiant singe et de largentin tamou signifiant à trois
culs). (Nicolas Dequesne)
Et la vraie définition:
Kakémono: n.m. Peinture japonaise sur soie ou sur papier,
étroite et haute, suspendue verticalement.
Kénotron
Kénotron: n.m. Mot venant du grec kenos, vide, et thronos, siège,
désignant la plaisanterie universelle consistant à oter la chaise
du quidam berné au moment de son abaissement au niveau de ladite chaise
afin que celui-ci ressente les effets néfastes de la gravité,
synonyme dans ce cas dhumiliation publique au ras des pâquerettes.
Loriginalité du mot vient du fait que, derriere une racine éthymologique,
bien pédante se cache un jeu puéril entrainant moult fractures
du coccyx depuis lAntiquité. Le kénotron a été
cependant peu a peu détrôné au XXème siecle par
la farce moderne et moins subtile quest le coussin péteur. En
effet, celui-ci procure la même humiliation au même moment, mais
sans les risques de tomber sur une personne dénuée dhumour
vous responsabilisant de sa fracture coccygienne. (Paulo)
Kénotron: n.m. Appareil de mesure mis au point au siècle dernier
par le professeur Einrich Von Otto Matt (1843-1937), titulaire de la chaire
de parascientologie à linstitut universel des sciences neuropsychiatriques
de Stuttgart - pavillon "schizophrènes", 3e étage
cellule 17 - utilisé dans le domaine des sciences parallèles
pour quantifier lénergie émise lors des phénomènes
de télékinésie. Cet appareil, qui se compose dun
décuplateur binômique, dune aniode cataplasmique triphasée
et dun grésilleur alternatif prolongé dun tube à
effet Eisenberg (et non dun tube rhéodynamique comme certains
lont prétendu), était placé sur lextrémité
céphalique du sujet sapprêtant à télékinésier
les objets. Lors de ce phénomène lappareil transformait
les ondes cérébrokinésiques en ondes cosmogoniques, transmises
à un autre appareil, le kénocapteur qui affichait alors
le résultat, dans lunité de mesure universelle (reconnue
par la faculté des sciences de Stuttgart) : le ken. Il faut noter que
tout mouvement environnant le sujet pouvait provoquer des erreurs de lecture.
Selon le professeur Von Otto Matt, toute télékinésie
nécessite un minimum de 300 mégaken. Les mesures effectuées
nont jamais dépassé les 20 µken. Cet appareil est
tombé en désuétude et est remplacé par un instrument
beaucoup plus moderne : lentonnoir (auquel certains préfèrent
néanmoins le bicorne napoléonien). Un modèle de kénotron,
encore en état de marche, est exposé au musée des sciences
parallèles à Londres, à côté du télépathon
(appareil servant à écouter dans la tête des autres) et
de lhydromarcheur (appareil permettant de marcher sur leau). (PRousseau)
Kénotron: n.m. du grec kénos, vide, et du français,
tronc. 1. Sous la Monarchie de Juillet, dans le sillage de
laccession dEugène François Vidocq à la direction
de la Sûreté Nationale, nombre de petites frappes prétendirent
à la respectabilité. Si leur activité principale ne changea
pas pour autant, du moins celle-ci prit elle un nom différent, parfois
anglicisé, tel pour le vide-gousset qui devint pickpocket, parfois
hellénisé, tel pour le pilleur de troncs qui se transforma en
kénotron. 2. Quelques années plus tard, un
confiseur rouennais du nom de Fabius eut lidée de profiter de
lanticléricalisme ambiant pour faire la promotion des caramels
collants quil préparait. Il les baptisa kénotrons et prétendit
que ceux-ci, suspendus au bout dune ficelle et descendus par la fente
des troncs déglise, étaient à même de remonter
toutes les pièces dor que les âmes pieuses avaient offertes
pour le rachat de salut. Dès lors, le terme désigna tous les
crochets et autres artifices que lon utilise à des fins de récupération,
et faillit même un temps supplanter le hameçon. 3.
Les kénotrons de Monsieur Fabius, qui étaient effectivement
très collants, avaient malheureusement pour effet secondaire de provoquer
une forte constipation, ce qui freina leur diffusion et permit par la même
occasion à un ancien apprenti du maître de le supplanter en lançant
le carambar, qui ne souffrait pas de ce handicap et dont létoile
allait longtemps briller. Mais le vocable kénotron na pas pour
autant disparu puisquil désigne de nos jours toute les médications
utilisées dans le traitement symptomatique des diarrhées."Après
les liqueurs, Madame lAmbassadrice nous présenta un plateau de
sucreries où on ne trouvait que kénotrons et dragées
Fuca. Atterré, je regardais Arielle. Quétions-nous allés
faire dans cette réception, nous dont le transit intestinal faisait
la fierté de la France?" Bernard-Henri Lévy, Rapport sur
la reconstruction de lAfghanistan. (Valentina Uski)
Kénotron: n. m. Nom donné à un lever de soleil particulièrement
réussi. Trouve son origine dans le nom du célèbre pharaon
Ah-Kehn-Otron, dont le règne nous est connu du fait des nombreuses
fresques représentant des levers de soleil qui furent réalisé
sous celui-ci. Le biographe de légyptologue Champollion nous
raconte que ce dernier, après une nuit blanche passé à
déchiffrer des papyrus, sécria, levant ses yeux brouillés
de fatigue vers le soleil levant "Ne croirait-on pas voir un Ah-Kehn-Otron?",
ce quentendant, un grognard, pensant avoir appris un mot dégyptien
de la bouche même du maître, sempressa de répéter
à un de ses camarades, en désignant le lever de lastre
solaire "Regarde, le kénotron!". (Philippe Calvet)
(5e ex aequo) Kénotron: n.m. du grec, keno, vide, et
tron, outil de mesure. Néologisme popularisé suite à
lessor des start-up du web, dont les argumentaires pour obtenir des
fonds devenaient de plus en plus tautologiques et truffés de poncifs
(par exemple : "Pour améliorer la marge, il suffit délargir
la base de clients et de diminuer les coûts de production"). Ainsi,
les investisseurs ont eu besoin doutils de mesure de la viabilité
des projets proposés, et, a contrario, doutils de mesure du niveau
de vide de ceux-ci: les kénotrons. Le kénotron le plus
populaire prend la forme dune banale grille dévaluation,
dans lesquels les mots vides ("one-to-one", "win-win" )
sont à cocher. Lorsquune ligne est obtenue, le projet est reconnu
creux. Des usages extrêmes de cet outil - se lever et crier "Foutaises!"
- ont parfois été constatés. Une autre forme de kénotron
relevée dans la première moitié du 21ème siècle consiste
à classifier les propositions selon leur formulation, les situant sur
une échelle allant de "nous allons" (solide), "nous
envisageons de" (liquide) à "il faudrait étudier léventualité
de lopportunité de" (gazeux). Ce kénotron, beaucoup
moins célèbre car nettement moins ludique, a néanmoins
causé le crash daoût 2000, lorsquil a permis dévaluer
que 99.99% des projets étaient en fait totalement fumeux. (Sonia
Heimann)
(5e ex aequo) Kénotron: n.m. Machine servant à fabriquer
des kénotaphes.
Kénotaphe: [bq] n.m. Monument funéraire dressé à
la mémoire dune poupée masculine, mais qui ne contient
pas son corps. Pour les poupées féminines, on dit barbotaphe.
(François Suter)
Kénotron: n.m. Littéralement, le tronc du kéno. Le
mot est cité pour la première fois en 2036 après la terrible
chute des bourses de Tokyo, Paris, Londres et New-York. Afin de permettre
aux centaines de gros actionnaires ruinés de survivre, il fut mis en
place dans lensemble des café-tabac dEurope des urnes destinées
à recueillir les dons de particuliers. Il fut précisé
que ces dons ne pouvaient venir que des gains des jeux de hasard. En effet,
le monde économique en ces temps là était bien distinct
entre les nantis qui ne tiraient revenus que de la bourse et les "gens
du peuple" qui ne pouvaient espérer senrichir que par les
jeux de hasard (grattage et tirage). Rares furent les gens à verser
lobole dans le tronc, seuls les quelques € gagnés au kéno
(gains fréquents, mais sommes ridicules) prirent le chemin de ces urnes.
Aujourdhui, en 2121, restent quelques troncs dans les musées
en souvenir de cette époque (les bar-tabac ayant aussi disparu en 2078).
(Pvivil)
Kénotron: n.f. du bas-normand, env. 1250. Obole canine attachée
au tronc des églises. Lorsque les gueux chrétiens ne pouvaient
se permettre de donner de largent suite aux taxes et impôts divers,
et ayant à foison animaux domestiques, ils attachaient dans les églises
une chienne qui permettait au curé de manger ou, dans le meilleur des
cas, daller chasser. Les curés nappréciaient cependant
que rarement le geste. Lexpression "Il ma réservé
un chien de ma chienne" ("un quin dma kénotron!"),
cest-à-dire "Merci du cadeau" trouve là son
origine. (Franz)
Kénotron: n.m. du grec ken, kénos, loie. Circuit de
terre battue, long de quelques dizaines de mètres, trouvé dans
les ruines dune grande ferme proche de lantique Ur, cité
de Mésopotamie septentrionale sur la rive droite de lEuphrate
(patrie dAbraham) et dont on a longtemps ignoré lusage.
Finalement, suite à la découverte dun graffiti en écriture
cunéiforme gravé sur une colonne, et qui fut déchiffré
par le célèbre archéologue allemand Heinrich Schlupmann,
on a pu comprendre que, sur cette sorte de piste, on faisait courir des oies,
doù le nom donné désormais à ce circuit.
Ces courses doies avaient pour but de muscler les pattes de ces volatiles
qui ainsi devenaient plus savoureuses. En effet, les pattes doie étaient
alors considérées comme un mets de choix, le foie gras nétant
pas encore en usage à cette époque. On pense que, pendant ces
courses, les paysans samusaient à encourager les volailles et
peut-être à parier sur celle qui arriverait en tête. Ainsi
seraient nées les courses danimaux, notamment de chevaux, ce
qui constituerait lorigine de largument favori des turfistes:
" Je joue pour encourager lamélioration de la race chevaline".
Certains y voient aussi le point de départ du célèbre
Jeu de lOie. (Rfel)
(10e ex aequo) Kenotron: n.m. du grec kenos, le jeu, et tronos,
le siège. Dôme du jeu des milliers dannées avant
JC, cest là que furent inventés la plupart des jeux que
lon retrouve dans les clubs du troisième age. Citons entres autres
le "Bingos", jeu avec des pierres taillées de différentes
tailles et couleurs, que lon envoyait chacun son tour sur un sbire jusquà
ce quil tombe de son siège, le "Millionardios", pendant
lequel on devait répondre à des questions pour gagner son palais,
et enfin le "Zeus Academios", où le principe était
de se ridiculiser en chantant devant tout le monde. (Contact)
(10e ex aequo) Kénotron: n.m. Particule dun atome,
découvert au début du XXIème siècle par le professeur
yougoslave Buro Dtaba. Cette découverte reste encore très secrète
(connaissant moi-même personnellement le professeur, jen fais
part au dictionnaire), car en modifiant la trajectoire des kénotrons
autour des atomes qui composent un ticket de Kéno, il est possible
de gagner des millions deuros. La manipulation reste cependant très
délicate, en effet un faux mouvement peut provoquer leffet inverse:
si, à proximité, se trouve une carte de crédit à
puce (les cartes à puces sont extrêmement sensible au mouvement
des kénotrons), le compte en banque correspondant sera débité
dautant deuros que cités précédemment, selon
lampleur du faux mouvement. Cette découverte a provoqué
la naissance dune maladie: le kénotronisme. On dit que quelquun
est kénotronique lorsquil passe sa journée dans un labo
avec pour seule compagnie des tickets de Kéno. Le seul remède
est de ne plus jamais jouer au Kéno. Pour pallier le manque, on conseille
de collectionner les tickets de loto périmés. (Giulia)
Kénotron: n.m. Liste matrimoniale spéciale, dont lidée
est venue une nouvelle fois des Etats-Unis, et qui a pour but de débusquer
dans une longue liste dhommes celui qui saccordera le mieux, le
plus longtemps possible, et avec le plus de frasques possibles une bimbo en
phase de lancement. Tout producteur de musique radiophonique moderne possède
son kénotron, pour faire parler de sa nouvelle pupille dans la presse
à scandale. Le nom de cette liste rose a été lancé
par un journaliste satirique qui trouvait que toutes ces nouvelles chanteuses
ressemblaient à des Barbies. On saccorde pour dire que la puissance
dune maison de disque moderne apparaît dans lépaisseur
de leur kénotron. Le PDG dUniversal a ainsi un kénotron
bien fourni, qui lui permet, après avoir examiné les candidates
sous toutes les Couture, de les lancer dans une carrière de premier
plan. (Olive)
(13e ex aequo) Kénotron: n.m. de laméricain
Kenotron (marque enregistrée). Jeu dordinateur de simulation
de la vie affective mettant en scène le chaste Ken Carson et ses bonnes
amies, dont Barbie, Susy, Maggie, etc. Le joueur est censé contrôler
à laide de son joystick la libido de Ken (représentée
par une balle rose) de façon à éviter les trous où
se positionnent les poupées. Si la balle tombe dans le trou, le joueur
est pénalisé de 50 points et cède sa place au suivant.
Remporte donc la partie celui qui aura le plus de temps joué et le
moins de points de pénalisation. Lorganisation américaine
Armée Bleue de Notre Dame de Fatima vient de décerner à
ce jeu le prestigieux prix du petit berger dargent. (Joe Barr)
(13e ex aequo) Kénotron: n.m. du grec keno, grand espace,
et tron, apocope de électron. Robot ménager utilisé pour
nettoyer les grandes surfaces vides, telles que halls daéroports,
halls de gares, cerveaux de sportifs ou dénarques, parkings de
supermarchés dominicaux. Mot formé par ladjonction, à
la racine grecque keno, du suffixe -tron, formé sur électron
et sur électronique puisque ce robot na pu être mis au
point quà lavènement de lélectronique
et plus particulièrement de la robotique. (Jeanne-Marie Dang)
Et la vraie définition:
Kénotron: n.m. Electron. Valve à vide très
poussé, employée pour le redressement des courants alternatifs.