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Opisthographe

  1. Opisthographe: n.m. (du gr. opisthen, en arrière et graphein, écrire). Appareil de mesure indirecte du volume de la prostate. On sait qu’en cas d’adénome de la prostate, la puissance du jet d’urine diminue. Cet appareil simple, inventé en 1871 et reproduit dans l’atlas de médecine populaire de E. Litté ( pl. XLIX, J.B. Baillière et fils, Paris 1885) consiste à calculer de façon indirecte le volume de la prostate. L’homme, debout dans des sortes de starting-blocks et le pantalon baissé jusqu’aux pied est penché la tête en avant, entre les genoux. Il doit uriner en arrière (opistho) sur une sorte de feuille de papier millimétré posée sur le sol (graphe). A l’aide d’abaques, la longueur du jet rapportée à la taille du patient donne le volume approximatif de la prostate. Cette méthode pourtant simple et qui paraît inoffensive n’a pas été conservée. En effet, l’âge des personnes qu’elle intéresse, souvent atteintes par l’arthrose et de manque d’équilibre, a été responsable de plus d’un traumatisme crânien. (Patrick Geoffroy)
  2. Opisthographe: n.m. Instrument de bouturage des caféiers, inventé en 1734 par Belisario Arabica, qui a rapporté le premier plan de café d’Afrique au Portugal. Lors d’une tournée de promotion de la nouvelle boisson, suivant le parcours des joutes de l’ATP [Associacao de Torneos do Portugal], il rencontra les représentants de l’association des taverniers anglais, venus en séminaire à Porto. Il les invinta à goûter le nouveau breuvage, et, devant leur enthousiasme, leur montra l’arbre d’où l’on tire cette merveilleuse graine, et la manière dont on le cultive. Les Anglais ayant pris l’habitude de la cannelle dans leur thé, ils demandèrent à Belisario Arabica s’il existait une possibilité d’obtenir directement du café parfumé à l’aide de cette épice, ce à quoi il répondit positivement. Plein d’entrain, il commença alors une démonstration, et, prenant un morceau de cannelle, il posa son outil de bouturage sur le plan de café et entama l’explication, jusqu’au moment où il déclara "and my hope is to graft it on this tree", ce que, du fait de son accent portugais prononcé, les Anglais comprirent par "and my opistographe is on this tree". Pour la petite histoire, la greffe fut malheureuse et Belisario Arabica, ruiné, finit ses jours dans son village natal de Candereis. (Cyrille Brisson)
  3. Opistho Graff: [np] Né en laboratoire le 31 février 2003, il s’agit, comme vous l’aurez deviné, du fruit d’un "brassage biologique" de Steffi (sa mère, joueuse de tennis à la retraite) et de Pascal Opistho (son père, célèbre pour ses nombreuses apparitions aux Victoires de la musique). Le petit Opistho prend très vite goût à la musique puisqu’il reprend à l’âge de 9 ans le très connu "Saga Africa" du chanteur-tennisman Yannick Noah, entre-temps devenu son parrain dans la grande famille du show biz. Il interprétera quelques années plus tard ses plus grands tubes: "Raquette get no satisfaction" - "Où cours Nicova?" - "Qu’en-t-ace qu’on Sampras?" - "Tu commences à m’agaci!" - "Vas-y Rollande, arrose!" - "Tu m’bassines, Shut!" pour ne citer qu’eux. Il composera également quelques musiques de film avec Michel Legrand (rappelez-vous sa phrase de l’époque: "Legrand, che l’aime", prononcé avec son accent allemand qu’il tient bien évidemment de sa mère!). Malheureusement, la carrière de ce brillant artiste, qui travaillait toujours sans filets, fut stoppée net par une balle perdue, lors d’un spectacle à Kettenis en Belgique germanophone… (Pascal Pauly)
  4. Opisthographe: n.m. du grec opisthen (derrière, et, par extension, LE derrière). 1. Graffiti antique, généralement obscène, exécuté sur les fesses d’une statue. On sait que Socrate fut accusé de corrompre la jeunesse, on ignore trop souvent que ce vieux polisson était un amateur d’opisthographes. 2. Mod. personne exerçant ses ’talents’ dans un journal peu estimable (V. torche-cul). (Thomas Loury)
  5. Opisthographe: n.m. de otographe (forme déformée du mot autographe,suite à la réforme française de l’ortografe) qui signifie "signature" et pisse (de l’argot désignant l’acte d’uriner). 1. A l’origine, s’écrivait "au-pisse-tographe". Ce mot désignait l’acte, accompli généralement en hiver, de faire pipi dans la neige dans le but d’y écrire son nom. 2. De nos jours, il désigne une méthode générique de gravage effectué à l’aide d’un liquide quelconque, mais légèrement tiède, projeté à faible pression surun matériau malléable quelconque. (Jean-Mi-Wan Kenobi)
  6. Opisthographe: n.m. de Ô (incantation) - Pistou (soupe) et Graphos (qui est grave): sorte de préparation culinaire, terriblement riche en calories, qui était servie lors du mariage d’une fille assez difficile à marier. On faisait ainsi croire aux parents du jeune homme que la fiancée était aussi riche que le plat qu’ils mangeaient. La suite réservait souvent de moins belles surprises… De nos jours, la cuisine opisthographe est une cuisine divinement riche (à l’oseille et avec de la crème fraîche) qui vous donnera, sur le moment, beaucoup de plaisir, mais vous réservera des digestions difficiles. (Eric Hunter)
  7. Opisthographe: n. m. Pop. Insulte blessante (verlan de "graphe aux pisses-tôt"). Dans la gradation des offenses verbales populaires, opisthographe se situe entre "fin de race" et "à donf de vetprou" (fond d’éprouvette), c’est-à-dire parmi les injures les plus mortifiantes, puisque relatives aux origines biologiques et au passé génétique de l’injurié. L’allusion au "graphe aux pisses-tôt" est particulièrement cruelle, compte tenu des utilisations historiques de ce terrible instrument médical en vue d’opérer des sélections ethniques (voir déf. encycl. "graphe aux pisses-tôt"). Réponse usuelle: l’imparable "mêmtoua", dont l’origine n’a pas encore été déterminée, mais dont on suppose qu’il s’agit d’une allusion à la divinité égyptienne de l’avortement. (Daniel Metge)
  8. Opisthographe: adj. Se dit de quelqu’un qu’on a passé au pisthographe (déformation de "au pisthographe").
    Pisthographe: [bq] n.m. Objet servant à donner le chemin jusqu’à l’endroit où l’on désire aller. Un exemple frappant d’utilisation du pisthographe se trouve dans le conte du Petit Chaperon Rouge. Le loup est le premier arrivé, car il a utilisé un pisthographe. Simplement, monsieur Perrot ne voulant pas payer de droits au créateur du pisthographe, un certain Sherlock Holmes qui s’en servait dans son travail (trouver des pistes ou quelque chose comme ça), a omis de parler de ce merveilleux objet, utile par exemple à Monsieur Spock et au capitaine Kirk. (Frédéric Burgun)
  9. (9e ex aequo) Opisthographe: n.m. Lointain cousin de l’oppidum. Comme son nom l’indique, l’opisthographe est une fortification faite de plume, de papier et autres ustensiles d’écriture. L’opisthographe fut mis au point durant l’Antiquité par quelques tribus en avance sur leur époque, qui pensaient déjà que "la plume est plus puissante que l’épée". Des tribus proches entreprirent rapidement de leur démontrer que l’épée, c’était quand même pas si mal. Ce fut la fin de cette merveilleuse civilisation, et ainsi de l’opisthographe, aujourd’hui tombé en désuétude. Comme quoi il est parfois difficile d’être en avance sur son temps. (Sébastien Hovart)
  10. (9e ex aequo) Opisthographe: n.m. appareil ou "stylo à autographe" inventé par le chanteur Pascal Opistho et présenté pur la première fois à l’édition 2000 des Victoires de la musique. Toujours nominé, jamais récompensé, Pascal a décidé que son stylo serait aux victoires de la musique ce que les Césars sont au cinéma. (Erick Fougère)
  11. (9e ex aequo) Opisthographe: n.m. Instrument de musique à cordes percutantes ventilées apparu en 2001 et ayant la particularité de retranscrire en simultané sur papier la partition jouée sur celui-ci. L’opistographe permettait ainsi de toucher beaucoup plus vite les droits d’auteur musicaux. Instrument créé par Pascal Obispo, chanteur de variétés de l’époque, qui lui donna son nom un jour qu’il était enrhumé. (Frédérik Rangé)

Et la vraie définition:

Opisthographe: n.m. Didact. Se dit d’un manuscrit couvert d’écriture au verso comme au recto.

Oribus

  1. Oribus: n.m. 1. Du bas-latin "oris" (oreille) et du francais "bus", contraction pour autobus. Construction hideuse, cousin éloigné de l’abri-bus, faisant souvent l’objet de coûteux concours d’architecture urbaine, et dont l’acoustique est prévue pour qu’on entende le bus venir de loin. 2. (informatique) Bus de données qui dessert tous les arrêts, même Saint-Triphon-Village. (Stéphane Gallay)
  2. Oribus: n.m. Nom scientifique d’une plante aux vertus médicinales, utilisée au Moyen-Age par les rebouteux pour soigner les cors aux pieds. "Si t’as mal aux pieds, pren’ don’ l’oribus!" Par extension, se dit de certains moyens de transports dont l’utilisation évite de longs et pénibles trajets pédestres. Cette expression est encore usitée de nos jours: on peut toujours prendre à Denfert-Rochereau l’Oribus pour se rendre à l’aéroport. (Jérôme Darrieus)
  3. Oribus [bq]: (XIIIe ; contraction de ori(gan) et de (omni)bus) 1. Genre de plante aromatique apparentée à la menthe, dont la racine bulbeuse de couleur rouge ressemble vaguement à un autobus à impériale. On raconte que l’oribus pousse au pied des arbres contre lesquels se sont écrasés un autobus rouge conduit par un pilote onaniste. 2. Instrument de cuisine dont la lame affectionne la forme de la racine d’un oribus. Un étui d’oribus mal entretenu est mauvais pour les carottes. (Antoine Boegli)
  4. Oribus [bq]: Originaire du couplage des deux mots "orifice" et "bus". Mot à caractère machiste pour désigner les rapports sexuels. Le sexe de la femme étant l’orifice et celui de l’homme étant le bus. (Jean-Marc Müller)

Hors-concours pour cause d’arrivée tardive:

Et la vraie définition:

Oribus: n.m. Dial. et vx. Chandelle de résine qu’on plaçait de part et d’autre d’une cheminée.