Résipiscence: n.f. Relig. cathol. Résistance du poisson
(latin: pisce) aux appels de la chair, au contraire de concupiscence, qui
est son inclination à la sensualité effrénée.
Saint Antoine, ayant lui-même subi et repoussé les célèbres
tentations immortalisées sur la toile par Bosch, prêcha ensuite
labstinence sexuelle aux poissons. Le succès bien que partiel
de ses sermons et exhortations mena le concile tridentin à la formulation
du concept de résipiscence. Sous le pontificat de Pie VII ont été
déclarés résipiscents et mis au rang des bienheureux
une anguille, un turbot, deux sardines, un maquereau et une vieille coquette.
(Joe Barr)
(2e ex aequo) Résipiscence: n.f. dorigine anglaise,
de C.P. ([sipi]) "computer printer", imprimante dordinateur et
"sense", sens. Inform. Terme désignant la maladie
dont sont atteintes les personnes incapables de mettre une feuille déjà
imprimée dans limprimante sans réimprimer sur la même
face. Trouble caractérisé par une nervosité accrue dans
la situation précédemment décrite, conduisant à
une agressivité excessive et non dissimulée, accompagnée
parfois de délires meurtriers pathologiques. Cette affection ne peut
être guérie que par une retraite de plusieurs mois dans une forêt
bucolique SANS ordinateurs, suivie dune rééducation
consistant à utiliser une seule face des feuilles. (Séverine
Guisset)
(2e ex aequo) Résipiscence: n.f. Trouble neuro-dégénératif
se traduisant par une dégradation progressive de la mémoire.
La résipiscence fut observée primitivement en 1791 par le docteur
Yves Sauss au cours dune de ses incursions ethnographiques dans la campagne
Lectorale. Depuis cette date, tous les traitements essayés sont restés
vains, quand ils nont pas engendré daggravation du mal.
"Jétais alors sujet à de terribles accès
de résipiscence qui me plongeaient dans langoisse du néant."
J.-P. Martre, Les Sots. (Valentina Uski)
Résipiscence: n.f. Néologisme nouvellement entré
dans le dictionnaire. Il est issu dune transcription maladroite des
mots récit et piscine. Ce nom est utilisé pour désigner
une raison fallacieuse utilisée afin déviter de faire
une chose que lon ne veut pas faire. Lorigine de ce nom reste
mystérieuse pour bien des grands littéraires. Pourtant léminent
étymologiste, Jean Cérien fut mis à contribution par
lacadémie des neufs et Jean-Pierre Foucault, afin de trouver
le pourquoi de ce mot. Ce à quoi il répondit: "Demain,
jpeux pas jai piscine!". Son récit à propos
dune piscine ne dupa personne. Jacques Balutin ne manqua pas de lui
faire remarquer que, tel un politicien, il usait parfois de résipiscences
à outrance. (Jean-Marc dAmbrosio)
(5e ex aequo) Résipiscence: Unique mot de la langue française
ne bénéficiant daucune définition. Il sutilise
en toutes occasions et comme bon vous semble lorsquun mot manque à
votre vocabulaire. Sans genre, il semploie indifféremment comme
nom commun au masculin (ex: jaime le bruit du vent dans le résipiscence
nain), comme au féminin (ex: je me dirige vers le présentoir
de résipiscences noires) ou comme adjectif (ex: une résipiscence
colère brille dans ses yeux). (Eric Jonval)
(5e ex aequo) Résipiscence: n.f. Du français, résidence
et piscine. Maison sur plusieurs étages possédant sur son toit
une piscine pour les locataires de cette résidence, inventée
en 1978 par R. Fisher (comme fish en anglais, poisson ). Ce dernier a renouvelé
les systèmes dhabitations par son originalité et son confort.
Une résipiscence est donc, à notre époque, le logement
à loyer abordable le plus confortable de sa génération.
(Alex Storm)
Et la vraie définition:
Résipiscence: n.f. Relig. ou Littér.
Reconnaissance de sa faute avec amendement.
Ribaudequin
Ribaudequin: n.m. XVIème siècle, de "Ribaud-de-Quint", enfant
bâtard de Charles Quint. Le grand Charles fréquentait de nombreuses
ribaudes, et lusage du caoutchouc nétant pas alors ce quil
est aujourdhui, il co-produisit un tel nombre denfants illégitimes
que le passage de ce mot dans le langage courant fut largement justifié.
Les enfants de Charles Quint étant également de joyeux lurons,
ce mot connut encore de belles heures au XVIIème siècle, où
le terme se changea en "Petit-Ribaud-de-Quint". Avec le temps, la contraction
en "Petit-Rame-Quint", puis en "Ramequin" devint la plus usuelle et le sens
premier eut tendance à se perdre. Le terme ribaudequin désigne
donc aujourdhui une petite tarte au fromage, qui peut se manger froide
ou chaude. (Joana Bize)
(2e ex aequo) Ribaudequin: n.m. provenant de la contraction du
néerlandais "ribaude" (canon) et de lancien français "brodequin"
(altération sous linfluence de broder, de brosequin et de lespagnol
borcegue), qui désigne une chaussure détoffe
ou de fourrure couvrant le pied dune femme à la plastique irréprochable
ou dune grande beauté (déjà communément
désignée sous les termes de "canon", "chassis" ou "plante").
Ce mot, assez inusité à notre époque, a cependant fait
les beaux jours des commères dAutriche tandis que le Duc de H.
faisait rechercher partout léblouissante jeune femme dont il
était tombé éperduement amoureux au premier regard et
qui avait disparu de son palais, alors quil y donnait un bal en lhonneur
du célèbre compositeur des valses viennoises, ny laisant
quun de ses ribaudequins de vair. Les jeunes filles en fleurs de jadis
ne rêvaient plus que de la promesse, faite en place publique, de pouvoir
épouser le Duc à condition de parvenir à enfiler un ribaudequin
qui devait aller comme un gant à la damoiselle. Cette histoire vraie
donna, par la suite, matière à Perrault pour écrire le
conte de Cendrillon. Relevons que ce conte ne rend pas justice au ribaudequin
puisque Perrault lui a préféré le terme de pantoufle
de vair (et même de verre par une déformation de lauteur,
sans doute car le verdure plus longtemps), alors que le sens commun montre
bien quil ne peut être question de se rendre au bal dans un tel
accoutrement! (Gérard Contério)
(2e ex aequo) Ribaudequin: n.m. De "ribaud" et "baldaquin". Nom
donné, au Moyen Âge, aux lits fermés par des tentures,
et servant dans certains lieux de rencontre à procurer un minimum dintimité
lors de pratiques réprouvées par les biens pensants et les hypocrites.
".., et cestoy une ribaude dans chaque bras, quici jalloy
dun pas fort décidé, conoytre doux plaisirs au sein de
ce ribaudequin si accueillant." in Les mémoires dun
mousquetaire du Roy, par le Chevalier dArte dAgnan. (Philippe
Calvet)
Ribaudequin: n.m. (1534, de "ribaude", fille de petite vertu, et "quiné",
qui va par cinq) Rare Pratique sexuelle en vogue au seizième
siècle à la Cour de France et qui consistait pour une unique
courtisane à satisfaire simultanément cinq gentilshommes. Ce
mot est toutefois tombé en désuétude avec laugmentation
des partenaires lors des rapports multiples. (Philippe Perrret-du Cray)
Ribaudequin: n.m. (de ribaude et baldaquin). Le ribaudequin est un lit à
baldaquin muni dun mouvement dhorlogerie et dune machinerie
qui lui permettent davoir un mouvement vertical à fréquence
fixe. Ce lit était principalement utilisé par les ribaudes,
dou son nom. Il est à noter que la fabrication de ce meuble na
duré que peu de temps à cause des difficultés de sa mise
au point. Lors des premiers mois, il arrivait souvent que lhorloge soit
réglée sur la fréquence propre de lensemble sommier-matelas
et que les participants soient projetés hors du lit, parfois avec de
sévères blessures. Linvention du caillou, puis de la machine
à laver, ont achevé de faire tomber le ribaudequin en desuétude.
(Fabrice Prost)
Ribaudequin: n.m. (de "Ribaude de Montfaucon", la cinquième du nom)
Style artistique tout dabord musical, puis pictural et sculptural, entre
le VIIIème et le XIIème siecle, originaire des Flandres, et
dont les premiers essais furent inspirés par les moeurs de ladite dame.
Cette dernière, femme du comte Godefroy de Papaincourt, avait, dit-on,
plus damants dans sa cour que dabeilles dans un essaim. Le fait
est que son mari étant un fier guerroyeur, il la laissait pour de trop
longues durées à batifoler seule avec qui lui plaisait. Comme
toutes les affaires de coeur, et pourquoi sen cacher de cul aussi, attirent
les mauvaises langues et particulièrement celles des chansonniers,
les exploits et les frasques de la dame, qui remarquez-le donc portait un
nom prédestiné, firent vite le tour du comté et des fiefs
voisins, pour finalement sétendre au reste de lEurope latine.
Citons en exemple quelques ballades: "La source au coeur de la forêt",
"Quand il nest point là", "Les bûcherons" et aussi
les tapisseries de la chambre rouge du château de Montmirail. (Thierry
Charrot)
Ribaudequin: n.m. de ribaude (XIIème, de lancien francais "riber",
faire le, la débauché(e)) et quinte ("caprice" ). Devient "ribaudequint"
au XIVème, puis ribaudequin au début du XVIème pour faire
le pendant du terme "libertin(e)". Jeune noble, mais également personne
issue de la haute bourgeoisie, qui sencanaille, soit par pur ennui,
soit pour se faire remarquer, mais le plus souvent par caprice. Par ext.1. Gens de bonnes familles qui se livrent, par désoeuvrement,
à toute sorte dactes de débauche et de licence. 2.Pop. Personne dapparence aisée qui choque la morale.
3. Dérèglement dans le moeurs, dans la conduite.
(Gérard Contério)
Et la vraie définition:
Ribaudequin: n.m. Ancienn. Engin de guerre constitué
par un chariot sur lequel étaient montées des pièces dartillerie
de petit calibre.