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u’est-ce que le jeu de rôle? En voilà une de question qu’elle est bonne! Lorsqu’on demande à un rôliste de longue date de quoi il en retourne (et il semble pourtant qu’une telle personne soit la mieux placer pour y répondre) il se met à parler, et parler, et parler encore, citant moult exemples, utilisant une flopée de termes techniques rôlistiques, etc... en bref, il noie le poisson dans l’eau. Moi, je serais plutôt tenté de donner la traduction la plus littérale possible du terme anglais “roleplaying games”: des jeux où on joue un rôle.

Mais qu’est-ce que cela signifie? Les jeux de rôle sont des jeux de société; ce qui implique qu’on exerce cette activité pour le plaisir de se détendre, vu que ce sont des jeux. Deuxièmement, ce sont des jeux de sociétés ("Je ne me répète pas, j’explique.") donc on y joue forcément à plusieurs; on ne peut malheureusement pas faire du jeu de rôle tout seul, au minimum à deux, mais j’y reviendrai plus tard. En plus , on y joue un rôle; c’est là que ça se corse pour les néophytes. Ca veut dire qu’on y interprète un personnage un peu comme dans un film ou dans une pièce de théâtre, mais sans connaître le déroulement de l’intrigue vu que c’est les joueurs qui le crée au fur et à mesure de la partie. En résumé, les jeux de rôle sont un compromis entre le jeu de société et le théâtre Une partied’improvisation.

Comment se déroule une partie de jeu de rôle? Ceci est la deuxième grande question du jour. Il existe en jeu de rôle deux type de participants: les joueurs et les meneurs de jeu. Généralement une partie de jeu de rôle se déroule autour d’une table avec des joueurs (ça va de soi) ayant chacun une feuille sur laquelle est décrit leur personnage (appelée feuille de personnage; "Original,hein!...") et un meneur de jeu avec les règles du jeu auquel il fait jouer et un scénario.

Maintenant que le décor est planté, on va pouvoir s’attaquer à quoi sert ce fameux meneur de jeu. Si pour les joueurs, leur activité se limite à jouer le rôle qu’ils ont choisi de jouer, il n’en va pas de même pour le meneur: son rôle est primordial. La première de ses missions est assez proche de celle du metteur en scène d’une pièce de théâtre: il est là pour camper le décor, décrire les évènements inhérents au scénario, décrire les évènements logiques en réaction aux actions des personnages des joueurs, etc... La deuxième se rapproche plus de celle d’un arbitre: il est là pour faire appliquer les règles du jeu (car comme dans tous les jeux, il y a des règles à respecter) servant à simuler le résultat des actions des personnages impliqués dans l’histoire qu’il fait jouer. Et enfin, il a aussi quelque part un rôle de joueur; à ceci près qu’il ne joue pas un personnage fixe, mais tous les personnages de l’aventure qui ne sont pas joués par les joueurs eux-mêmes: c’est à dire tous les personnages que rencontreront les personnages des joueurs.

Et le scénario me direz-vous! Comment peut-on improviser une histoire qui est déjà écrite? Et ben, en fait, c’est que le mot scénario en jeu de rôle a une signification quelque peu différente de celle qu’on lui accorde habituellement. Ce n’est pas réellement une histoire qui est déjà toute écrite comme le serait un livre, mais un fil conducteur comportant différents lieux,personnages et situations auxquels les joueurs pourraient être confrontés en fonction de leurs agissements et du temps (dans l’histoire) qui s’écoule. Les joueurs sont libres de faire agir leur personnage à leur gré, et il arrive souvent que le meneur est à improviser un dénouement inattendu, voir même une partie de l’histoire ou une nouvelle aventure dans le pire des cas... D’où la difficulté d’être un bon scénariste, et encore plus, un bon meneur de jeu.

Le mot de la fin sera pour dire que l’activité rôlistique c’est un peu comme lire un roman d’aventure ou voir un film d’action, à ceci près que c’est vous le héros de l’histoire!...


Crom!