Les sages ont coûtume de dire: “Le monde est un rêve de Dragon. Nous ommes tous rêvés par les Dragons.

La terre que nous rêvons est solide, l’eau que nous buvons est liquide, le feu que nous allumons est lumineux, le métal que nous forgeons est tranchant, le bois que nous abattons est souple et combustible, l’air que nous respirons est invisible et fort. Les six éléments du monde sont comme ils doivent être, et ne sont cependant qu’un rêve…

Nous savons tous ce qu’est un rêve puisquenous, le septimel, nous rêvons nous-même. Mais nous avons tous remarqué que dans nos rêves, les six élément ne sont pas toujours ce qu’ils doivent être. Au réveil, au souvenir de la terre souple et combustible que nous avons pu rêver, ou bien au souvenir du bois tranchant ou du feu invisible et fort,nous nous écrions:
- “Ce n’est pas la réalité, ce n’était qu’un rêve que nous venons de rêver!”
Qu’entendons-nous par là?

Par l’œuvre du sommeil, nous avons créé un monde; et tant que durait notre sommeil, ce monde était vrai. Il a fallu l’épreuve du réveil pour le disqualifier.

S’il en est ainsi de nos rêves, pourquoi n’en serait-il pas de même pour la réalité du monde? Ne surviendra-t’il pas quelque jour où un ultime réveil disqualifiera la réalité du monde de la même façon que nous disqualifions l’apparente réalité de nos rêves? Et s’il en est ainsi qui est le Grand Rêveur?

Il faudrait que le grand Rêveur soit l’être le plus formidable de tous pour que dans son rêve, sans jamais se tromper, les six élémments soient toujours ce qu’ils doivent être — comme ils le sont. Et il n’est dans nos mémoires qu’un seul être capable d’un tel prodige: les Dragons!”