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Vous ne voulez pas savoir...

Animation japonaise

J'ai la chance d'avoir une copine qui est une otakette grave (elle c'est Otaku-chan; moi c'est Hentai-kun...), du genre à claquer tout son argent de poche en DVDs d'animes. Pire que moi, c'est dire!

Cela permet de voir un bon nombre de séries assez chouettes -- bon, comme en plus elle et moi sommes bilingues, on prend des versions US dont personne n'a jamais entendu parler, aussi (et je ne parle même pas des téléchargements sauvages de séries sous-titrées par des fans)...

Petite note: vous ne trouverez pas Evangelion dans cette liste. Simplement parce que j'ai décidé de mettre ceux des animes que je n'aime pas sur une page à part. Et devinez qui est en tête?...

Les classiques:

Patlabor: The Movie et Patlabor 2: dans un futur proche, des robots humanoïdes servent d'engins de construction, notamment pour l'extension de la ville de Tokyo. Une brigade spéciale de police est équipé de modèles similaires. C'est probablement ce qui se fait de plus crédible en matière d'histoires de robots géants. Les deux films sont réalisés par Mamoru Oshii (Ghost in the Shell, Avalon) et malgré le fait qu'ils datent de 1990-1995, ils font très fort, tant dans le graphisme que l'histoire. Patlabor 2, notamment, est hallucinant.

WXIII Patlabor The Movie 3: WXIII (prononcez Wasted Thirteen) se distingue des deux premiers films en ce qu'il n'a pas été réalisé par Oshii, mais par un de ses protégés. Ça se sent: si on peut voir la patte du maître, on remarque surtout que tous les défauts des autres oeuvres d'Oshii sont ici amplifiés jusqu'à la caricature: intrigue complexe, personnages détaillés, mais surtout rythme poussif -- et la présence des personnages de la série qu'à un niveau anecdotique. WXIII n'est pas un mauvais film, mais on attendait nettement mieux.

Cowboy Bebop: trois chasseurs de primes caractériels parcourent le système solaire, après qu'une catastrophe ait rendu la Terre quasiment inhabitable. Les protagonistes se tirent dans les pattes à tout bout de champ et les méchants sont souvent très stupides. Graphisme de furieux, histoires bien balancées et musique jazzy. Un croisement rigolo entre la SF, le western et les séries policières des années 70...

Serial Experiment Lain: ça, c'est une série pour geeks. Future proche, un réseau informatique et des gens; la frontière entre réel et virtuel qui s'estompe. Et au milieu, une jeune pré-adolescente qui se demande qui elle est. Prise de tête et références informatiques en pagaille. Décrit sur Slashdot comme "un anime qui parle d'IPv6"...

Slayers: Lina Inverse est une magicienne de génie, Gourry un guerrier pas très malin, et ensemble ils sèment terreur et dévastation (mais c'est pour la bonne cause). Un des côtés surprenants de cette excellente série de med-fan, c'est avec quelle facilité elle passe du burlesque (le plus souvent) au drame (surtout vers les fins de saison).

Nadesico: série géniale, parodique et sérieuse en même temps, Nadesico fonctionne au moins sur deux, voire trois niveaux. D'une part, on a la Terre attaquée par des extra-terrestres et une organisation privée qui est la seule à avoir la technologie pour faire un super-vaisseau capable de repousser les envahisseurs. D'autre part on a les personnages (tous plus ou moins tarés), qui sont fans d'une autre série, genre Goldorak, mais en encore plus ringard. Et il y a un rapport. Nommée "meilleure série de tous les temps" par le public japonais, et c'est mérité.

Hellsing: en termes de jeu de rôle, Hellsing est la parfaite illustration de ce qui arrive quand on a deux joueurs de Vampire: la Mascarade (aussi connu sous le nom de "Vampire: le mascara"...) qui ont décidé de jouer bourrin-délire alors que la troisième essaye de faire du role-play. À Londres, une société secrète lutte contre les vampires et fait des trous partout. En un mot: grotesque; Robert Rodrigues (Une Nuit en Enfer) n'aurait pas fait mieux...

Laputa, Porco Rosso, Mononoke Hime, Sen To Chihiro...: Hayao Miyasaki est un dieu vivant. Voila.

Les moins connus

Dual: une série courte (4 DVDs, 13 épisodes), un Evangelion-like mais moins gonflant que l'original et réalisé par l'équipe derrière les délirants Tenchi-Muyo. Une histoire avec des robots de combat, des univers parallèles et des méchants tarés. Très drôle.

Gasaraki: encore un Evangelion-like, mais avec un sévère croisement avec Patlabor 2. Les robots de combat (et aussi les personnages, ce qui est un peu dommage) marquent le pas devant une histoire de complot et de conflit larvé entre USA et Japon au début du 21e siècle. Très chouette graphisme, chouettes musiques (PAS du J-pop...), excellente histoire, mais rythme très lent.

Trigun: Western post-apo avec des éléments de SF. Le héros est une tache, mais est la meilleure gâchette de la planète. C'est aussi "Collateral-damage-man"... La première partie est très drôle mais, au fur et à mesure qu'on commence à comprendre qui est le héros, ça devient plus sombre. Le combat final donnerait des maux de tête à John Woo.

Crest of the Stars: encore des gens incapables de faire dans le simple et dans le rythmé... Série de SF, adaptée d'une tetrachiéelogie de bouquins, où l'humanité s'est scindée en deux branches distinctes de l'évolution, dont une, créée spécifiquement pour la vie dans l'espace, a fini par dominer un bon bout de la galaxie. Un univers très riche, desservi par un déroulement désespérément lent. A une suite, en deux saisons: Banner of the Stars; et non, ça ne va pas plus vite...

Vandread: du classique et du moins classique. Civilisation spatiale, hommes et femmes vivent séparés et se font la guerre, circonstances exceptionnelles réunissent des combattants des deux camps, ennemi extérieur, yada yada yada. Après, ça se complique. Les personnages sont attachants, l'histoire intéressante et les combats spatiaux, en image de synthèse (encore un monstre signé Gonzo), parmi les mieux réussis qu'il m'ait été donné de voir.

The Big O: celui-ci est passé récemment sur Cartoon Network. Dans une cité où tous les habitants se sont réveillés amnésiques dix ans auparavant, le héros est un Négociateur qui, parfois, utilise un argument frappant: un robot de combat géant. Scénario à la Dark City, graphisme à la Batman (le dessin animé). Moi j'aime bien...

Perfect Blue: une "teen idol" (chanteuse pour ados) japonaise abandonne sa carrière pour se lancer dans le cinéma. Un de ses fans n'est pas de cet avis et la traque, pendant qu'elle commence à perdre la tête et à confondre fiction et réalité. Pas de SF, pas de robot géant, ni même des pouvoirs psis. Rien qu'un thriller hallucinant.

Jin Roh: un Japon alternatif, dans les années 60 (anecdote: c'est l'Allemagne qui a gagné la guerre et qui occupe le pays, mais ça n'est pas dit dans le film...). Des émeutes menacent de faire basculer le pays dans l'anarchie, le gouvernement met alors sur pied une troupe d'élite, dont un des membres tombe amoureux d'une rebelle. Film supervisé par Mamoru Oshii (et non réalisé par lui, comme communément annoncé); ça se voit: c'est très, très beau mais très, très déprimant.

Saiyuki: med-fan de style japonais (avec des buddhas et des kami), truffé d'anachronismes et avec des héros qui passent leur temps 1) à s'engueuler, 2) à se battre entre eux, 3) à bouffer, 4) accessoirement, à taper sur les monstres. On admettra que, parfois, l'animation est assez cheap; on ne peut pas tout avoir... Assez proche dans l'ambiance de Cowboy Bebop.

Magic User's Club: un club de lycéens essaye de se débarrasser d'envahisseurs extra-terrestres à coups de magie. La première partie est très drôle, la seconde un peu moins. Quelques trouvailles dans les gags graphiques, avec les émotions d'un des héros qui apparaissent sous forme de kanjis sur son visage.

Those Who Hunt Elves: cet histoire est dédiée aux ceusses qui rêvent de faire passer une Panzerdivision sur les Terres du Milieu (tiens, ça me donne une idée de scénario Feng Shui...). Trois dangers publics de notre monde se retrouvent dans un univers med-fan. Avec un char russe T-74... Mais, pour revenir, ils doivent récupérer les morceaux d'un sort qui s'est éparpillé sur le corps de plusieurs elfes femelles à travers la planète. Malgré de tels prémices, ce n'est pas du cul, mais c'est bien délirant.

FLCL (Furi Kuri): comment décrire l'indicible? Bon, alors il y a ce gosse de 13 ans qui se fait shooter par une folle sur une Vespa jaune. Elle manque de l'achever d'un coup de guitare basse avant de s'en aller. Ensuite il y a des robots qui sortent de sa tête et qui commencent à se battre. Ah, et on découvre ensuite qu'il n'a pas de cerveau. Et ça aurait un rapport avec l'usine en forme de fer à repasser géant... Pour ceux qui aiment le non-sens, le punk-rock et les truc tarés, il y a FLCL!

Excel Saga: grand n'importe quoi hystérique et déjanté, cette série parodie allègrement, et parfois brutalement, tous les genres du manga. Excel, jeune fille hystérique, et Hyatt, princesse martienne anémique, sont les agents d'ACROSS, une organisation criminelle qui tente de prendre le contrôle de F-City avec un budget de bout de ficelle. La doubleuse US a une élocution qui atomise Antoine de Caunes.

Orphen: une série de med-fan assez étrange, qui prend le contre-pied de pas mal de clichés et qui oscille souvent du côté du shoujo (manga pour filles). Le héros est un jeune sorcier qui a quitté son école de sorcellerie pour tenter de briser la malédiction qui a transformé sa collègue/copine en dragon. Il est suivi par son apprenti et une fille à papa insupportable (ainsi que deux mini-trolls stupides, qui font plein de bêtises dans leur coin...). Le déroulement n'est pas conventionnel, la fin non plus...

Soul Hunter: un envoyé des dieux doit empêcher une démone, qui a mis l'empereur sous sa coupe, de semer le chaos. Techniquement, c'est du med-fan sino-japonais, avec une grosse couche de mysticisme par-dessus, mais dans les faits, c'est surtout un prétexte à un gros délire à base d'anachronismes massif. C'est probablement un des animes où la schizophrénie sérieux/délire est la plus flagrante.

Escaflowne: on m'a tellement rabattu les oreilles avec cette série que j'ai décidé de regarder le film (le DA, j'ai disjoncté au bout de trois minutes...). L'univers, à mi-chemin entre med-fan et steampunk (SF victorienne), est génial, le graphisme est superbe, l'histoire est intéressante; cool, non? Sauf que la réalisation est un gros ratage: on ne comprend pas grand-chose, c'est une compression en moins de deux heures de plus de 25 épisodes et même les combats ne sont pas enthousiasmants. Donc, Escaflowne, oui, mais non. Peut-être devrais-je regarder la série, un jour?

Commentaires: Stéphane "Alias" Gallay -- Ou alors venez troller sur le forum...